Une femme comparaît pour importation de résine de cannabis. Son frère avait garé un camion rempli de drogues chez elle.
C’est l’histoire d’un petit frère qui en veut terriblement à sa sœur. En effet, s’ils étaient très proches, les frangins ne vont plus être sur la même longueur d’ondes. Un jour, le jeune homme va garer son fourgon chez sa sœur. Mais voilà que le véhicule est rempli de deux tonnes et demie de cannabis. “C’était un traumatisme inattendu. C’était très dur. Quand la police m’a dit ce qu’il y avait dans ce chargement, j’ai cru que j’allais aller en prison”, raconte cette mère de quatre enfants à la barre du tribunal correctionnel de Paris. Elle comparaît aux côtés de sept autres prévenus, dont son frère Jamal. Ils sont accusés d’avoir participé à plusieurs opérations d’importation de résine de cannabis en provenance du Maroc.
Tout commence en novembre 2019. Les forces de l’ordre planquent depuis plusieurs jours. Ils observent le manège d’un groupe de personnes. Les policiers vont alors mettre en place un dispositif pour arrêter toute l’équipe. “Le 26 février, le camion porteur franchit la frontière au péage du Perthus (Pyrénées-Orientales). Il est encadré par un Renault Master et une Clio qui ouvrent et ferment la route. Ils se rendent près d’un camp de gens du voyage situé à Villevaudé (Seine-et-Marne) avant de repartir pour la maison de Férouze à Villepinte.”
Les interpellations sont alors immédiates. “Ce jour-là, je me suis réveillée tôt pour m’occuper des enfants. Puis je me suis rendormie. J’étais sous la douche quand mon mari m’a prévenue que mon frère venait de déposer un camion dans le jardin. Je n’avais pas encore fini de m’habiller quand j’ai été plaquée au sol par un policier. Je n’aurais jamais pensé que Jamal puisse laisser une cargaison de drogue aussi importante chez moi et risquer de détruire ma vie.”, confie-t-elle. Elle se défend notamment en évoquant qu’elle a toujours soutenu et aidé son frère. “Depuis qu’il est petit, mon frère fait appel à moi pour l’aider à acheter des choses. Je ne savais pas ce qu’il faisait dans la vie. Pour moi, il avait un petit boulot dans un magasin de téléphonie”. Son époux est tout aussi surpris que sa femme : “C’était le frère de ma femme, j’ai accepté. C’est vrai, qu’il avait promis un petit billet. Mais je n’attendais pas d’argent. C’était un service. Il arrive souvent que des amis nous demandent s’ils peuvent garer un véhicule chez nous parce qu’on a un grand terrain. Je n’ai pas vu le mal”