La justice a rendu son verdict ce vendredi 10 février. Keneff Leauva a été condamné à 19 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Mamadi Touré, qu’il avait poignardé à trois reprises.
Le 11 avril 2021, à Pantin, la vie de Keneff Leauva a basculé. Ce jour-là, le fils de Firmine Richard a porté plusieurs coups de couteau sur un certain Madami Touré. Comme l’avait indiqué le Parisien deux jours plus tard, il avait été “mis en examen pour assassinat et placé en détention provisoire. Keneff Leauva est accusé d’avoir poignardé à plus de dix reprises un homme avec lequel il aurait eu ‘un différend sur les réseaux sociaux'”, avait expliqué une source policière. Depuis le 3 février dernier, Keneff Leauva était jugé devant la cour d’assises de Seine-Saint-Denis, qui a rendu son verdict le vendredi 10 février. Il a été condamné à 19 ans de prison, avec obligation de soins, soit six ans de moins que la peine requise initialement. La préméditation a été écartée et c’est le meurtre en récidive qui a été retenu. Habitué des réseaux sociaux, Keneff Leauva y pasait là-plupart de son temps, allant même jusqu’à menacer d’égorger quiconque s’approcherait de son domicile. Le 11 avril dans la matinée, il revient avec le visage ensanglanté et, lors de son procès, il a apporté des précisions : “Quelqu’un est venu me chercher, je me suis défendu. Maintenant, il est à Avicenne, l’hôpital de Bobigny“, se souvient-il avoir déclaré à sa mère, qui l’a aidé par la suite.
Lors de son procès, Keneff Lauvea a pu compter sur la présence de sa mère. Face aux juges, Firmine Richard a évoqué les faits. Après que son fils ait déclaré s’être défendu, elle s’est souvenue avoir vu le couteau posé sur son lit. Firmine Richard l’a saisi, avant d’aller le laver. “Je l’ai mis dans mon jardin. Je ne pouvais plus le voir. Je ne l’ai pas jeté“, explique-t-elle au président du tribunal avant de poursuivre : “Pas un instant je n’ai pensé que ce monsieur était mort. Je peux vous le répéter 25 fois, si vous voulez monsieur”. Lorsque des juges tentent de lui faire perdre pied, l’actrice n’en démord pas. “Vous repérez la pointe du couteau dans son jean…”, affirme Maître Szpiner avant d’être coupé par Firmine Richard. “Alors dites-moi ? Pas besoin d’avoir fait Maths sup pour savoir que Mamadi Touré a été blessé. C’est logique, mon fils m’a dit qu’il est à Avicenne”. Depuis le début de cette affaire, Firmine Richard n’a jamais hésité à soutenir son fils publiquement. “Je sais que mon fils est en train de mûrir. Je sais qu’il n’est pas un tueur”, a-t-elle affirmé lors du procès. Face à Jordan de Luxe quelques semaines plus tôt, elle avait déclaré : “Je n’ai pas à en avoir honte”, a-t-elle déclaré avant d’ajouter : “Mon fils est en prison et c’est vrai que pour moi c’est très dur à vivre. Mais je dois vivre, je dois survivre justement pour lui”. Des confidences en toute transparence.
Keneff Lauvea est un habitué des réseaux sociaux qui s’était déjà fait remarquer par la justice. En 2017, il avait parcouru 700 km pour se battre avec un utilisateur du réseau social Périscope. Il avait été condamné à deux ans de prison dont un an avec sursis pour des violences homophobes. Quatre ans plus tard, c’est sur une nouvelle plateforme qu’il s’était embrouillé avec un internaute. Toutefois, sur celle-ci, le but était de multiplier les clashs afin de gagner de l’argent. “Si Leauva arrête de clasher, il est exclu de la famille. C’est comme ça qu’on existe“, avait expliqué Alice Dubernet, l’avocate générale. Durant son procès, l’expert psychiatre a indiqué que Keneff Lauvea était “dans une confusion entre réalité et monde virtuel. Les réseaux sociaux sont devenus un univers de suppléance pour pallier des défaillances narcissiques“, rapporte le Parisien.