Deux mois et demi après la disparition de Leslie Hoorelbeke et Kévin Trompat, le 26 novembre 2022 à Prahecq (Deux-Sèvres), un nouveau témoin sort du silence.
C’est l’un des faits-divers qui hante l’actualité de ces dernières semaines. Dans la nuit du 25 au 26 novembre 2022, Leslie Hoorelbeke et Kévin Trompat, 22 et 21 ans, se sont volatilisés après une soirée entre amis à Prahecq, dans les Deux-Sèvres. Une soirée comme toutes les autres chez leur ami Nicolas R., à laquelle un autre homme était convié. Âgé d’une quarantaine d’années, Franck* faisait aussi partie des convives. Il n’avait jamais pris la parole jusqu’à aujourd’hui, mais a décidé de sortir du silence dans les colonnes de Ouest-France.
“Je suis resté jusqu’à 0h30 environ. C’était une soirée normale, raconte le quadragénaire à nos confrères. Nous avons dîné, de la blanquette de veau. Nous avons effectivement joué aux jeux vidéo. Karine, la belle-mère de Kévin, était bien présente pendant une partie de la soirée.” En plus de confirmer la présence de Karine Prat, qui aurait apporté à son beau-fils une enveloppe contenant 10 000€, Franck certifie que Kévin se serait bien absenté pendant la soirée. Cependant, contrairement à ce que dit Karine, qui affirme que Kévin serait revenu “stressé”, Franck affirme n’avoir rien décelé de bizarre chez le vingtenaire. “Il avait un rendez-vous mais il ne nous a pas dit pourquoi. À son retour, je me souviens, j’étais assis près de la télé. Je regardais des vidéos sur mon téléphone portable, sur Facebook et TikTok. Quand Kévin est revenu, il ne m’a pas semblé perturbé. Pour moi, tout était normal ce soir-là.”
Par ailleurs, le témoin affirme qu’Onyx, le chien avec lequel Leslie et Kévin ont disparu, “n’était pas présent” à la soirée. Quant à Tom, l’ami chez qui logeait le couple, il serait bien passé au cours des festivités pour leur remettre ses clés. “Tom est venu rapidement chez Nicolas, une ou deux fois peut-être. Je ne sais plus trop, c’est flou, confie-t-il. Je ne connais pas Tom. Je connais davantage Kévin. Je l’ai rencontré lorsqu’il était en apprentissage au bistrot de Prahecq. Son papa, Guy Trompat, venait le chercher après sa journée de travail. Je ne sais rien de plus.”
Pour l’heure, aucune piste n’est écartée par les autorités, qui étudient aussi bien la thèse du départ volontaire que celle de la mauvaise rencontre.