Le Parquet national antiterroriste (PNAT) s’est saisi des enquêtes concernant des dégradations commises entre dimanche et lundi sur deux résidences secondaires en Corse appartenant à des propriétaires issus du continent. Ces habitations ont été incendiées à Pietrosella, une commune du littoral en Corse-du-Sud, a-t-on appris de sources judiciaires, confirmant une information de Corse-Matin.Des tags « GCC » (Ghjuventù Clandestina Corsa) ont été découverts dimanche après-midi par les gendarmes sur les murs de ces deux maisons, dans un lotissement composé quasi exclusivement de résidences secondaires. Fortement endommagées par les flammes, elles étaient inoccupées au moment des faits. « C’est le propriétaire d’une des maisons qui a remarqué les dégâts ce week-end, alors qu’il n’était pas venu depuis longtemps », a précisé le parquet d’Ajaccio. Les dégâts sur la deuxième maison ont été repérés par les enquêteurs dans un second temps.Une vingtaine d’incendies criminels attribués au GCCDans la nuit de dimanche à lundi, aux alentours de deux heures du matin, une troisième résidence secondaire inoccupée au moment des faits a également été fortement endommagée par l’explosion d’une bouteille de gaz à Moriani Plage (Haute-Corse), confirmant une information de France 3 Corse. « Aucune inscription n’a été relevée sur place. L’enquête est confiée à la section de recherches et à la brigade de recherches de la gendarmerie. Le PNAT a été avisé de ces faits », Arnaud Viornery, le procureur de la République de Bastia.Ces dégradations interviennent alors qu’un nouveau groupe clandestin baptisé « Ghjuventu Clandestina Corsa » (GCC, Jeunesse clandestine corse, N.D.L.R.) a annoncé début février sa création. Se présentant comme « le bras armé d’un mouvement révolutionnaire », ce groupe dont le sigle est associé à une vingtaine d’incendies criminels survenus ces derniers mois dans l’île méditerranéenne, assure marcher « sur les traces du FLNC » (Front de libération nationale corse).Depuis l’apparition de ce sigle, le 4 août 2022, sur la façade d’une villa de Bastelicaccia (Corse-du-Sud) ciblée par un incendie criminel, ce mouvement a revendiqué 17 actions contre des résidences secondaires, des immeubles en construction, des entreprises du bâtiment et des établissements touristiques.Le Parquet national antiterroriste s’est saisi de « l’ensemble du dossier GCC », avait indiqué début février le procureur d’Ajaccio, avant l’annonce de création de ce groupe.SociétéComment la Corse tente de briser « l’omerta » face à la mafia et la résurgence de la « lutte armée »JusticeCorse : Le parquet antiterroriste se saisit de 14 affaires liées au groupe indépendantiste « GCC »