Le mystère reste entier. Les deux corps retrouvés, mercredi soir, dans un canal à Saint-Saulve, près de Valenciennes, dans le Nord, « correspondent » bien à ceux des deux octogénaires roubaisiens disparus depuis le 1er janvier, a indiqué, ce jeudi, la procureure de Lille, dans un communiqué. 20 Minutes fait le point alors que des zones d’ombre demeurent autour de ce drame.Quand et comment les deux octogénaires ont-ils disparu ?Marie-France Dumortier et Richard Di Gennaro, âgés respectivement de 79 et 83 ans, avaient passé le réveillon du Nouvel An chez une des filles de Marie-France Dumortier, à Mairieux, un village près de Maubeuge. Ils avaient repris la route le dimanche, en fin d’après-midi, pour rentrer chez eux, à Roubaix, à bord de leur véhicule, une Citroën C3 grise. L’itinéraire de 96 km empruntait la D649 et les autoroutes A2 et A23. Ils s’étaient volatilisés du côté de Valenciennes.Une enquête avait été ouverte « dès que la disparition inquiétante du couple a été signalée au commissariat de Roubaix le 5 janvier » par la sœur de la conjointe. Et l’avis de recherche lancé par la police, quelques jours plus tard, n’avait rien donné. Jusqu’à la découverte, mercredi, des deux octogénaires à l’intérieur de leur véhicule immergé dans le canal de l’Escaut, au niveau du port fluvial de Saint-Saulve, près de Valenciennes.Pourquoi le couple est-il passé par ce port fluvial ?L’endroit où a été retrouvée la voiture se situe en dehors du trajet entre Mairieux, d’où étaient partis les retraités, et leur destination, Roubaix, où se situe leur domicile. Comment sont-ils arrivés dans ce port fluvial, le plus grand du Nord ? « Il est possible d’arriver ici en s’égarant, mais il y a de nombreuses vérifications à faire », indique la procureure de Lille, dans La Voix du Nord.Le directeur du port fluvial est également formel : le quai public, où le véhicule a été repêché, se trouve dans une zone difficile à trouver. « A mon sens, on n’arrive pas là comme ça », témoigne-t-il auprès du quotidien régional qui précise, par ailleurs, qu’une déviation avait été mise en place pour les poids lourds à la sortie de Marly, à 6 km du port fluvial. Et c’est à Marly que le téléphone du couple avait borné pour la dernière fois.Que doit encore déterminer l’enquête ?« De nombreuses investigations ont été diligentées (téléphoniques, bancaires, SDIS, hôpitaux, visites domiciliaires…), des auditions de l’entourage du couple effectuées, des vérifications opérées après l’appel à témoins lancé le 9 janvier dernier et des recherches réalisées (reconnaissances de trajets et recherches aériennes) », avait détaillé fin janvier la procureure de Lille, Carole Etienne.« Des constatations de police technique et scientifique se poursuivent et les autopsies sont programmées ce jeudi après-midi », a précisé ce mercredi la procureur dans un communiqué. L’autopsie doit confirmer ou non si Marie-France Dumortier et Richard Di Gennaro sont décédés de noyade. Sachant que la procureur a également indiqué que « toutes les hypothèses étaient envisagées à l’heure actuelle » sur la disparition du couple.Les enquêteurs doivent aussi déterminer si l’endroit où a été retrouvée la voiture correspond exactement à celui de la chute. L’endroit étant fréquenté par des péniches, il est possible que le véhicule ait pu dériver. Mais la question qui se pose, aujourd’hui, est de savoir comment le couple a pu se retrouver dans cette zone normalement protégée par une barrière.Faits diversNord : La voiture des deux retraités disparus retrouvée dans un canal avec deux corps à l’intérieurFaits diversNord : Un chasseur découvre un corps dans un bois à La Longueville