Par Mélanie Faure Le 08 février 2023 à 12h18
Les victimes de Patrick Poivre d’Arvor demandent le retrait de certains extraits du livre de Romain Verley, PPDA le Prince noir, qui sort ce mercredi 8 février. Elles reprochent à l’auteur d’avoir dévoilé des extraits des auditions de police sans leur accord.Nouvelle bataille judiciaire pour les victimes de Patrick Poivre d’Arvor. Les femmes qui ont porté plainte contre l’ancien journaliste de TF1 pour des faits d’agressions sexuelles demandent à présent le retrait du livre PPDA le Prince noir, écrit par Romain Verley et paru ce mercredi 8 février aux éditions Fayard. La raison ? Des détails du contenus des auditions de police révélés sans leur accord et sans même les avoir contactées au préalable. Une nouvelle douleur pour les plaignantes.Ainsi, le livre de Romain Verley dévoile les agissements de l’ancien présentateur du JT de TF1. Dans un email envoyé à l’auteur et la maison d’édition, une dizaine de femmes a dénoncé les méthodes employées. “Vous vous êtes autorisé à relater nos histoires d’humiliations les plus intimes que certaines d’entre nous avaient choisi de réserver à la justice. Vous n’avez pas respecté notre volonté, rajoutant une nouvelle couche de violence à la violence.” Les victimes de PPDA rappellent avoir parlé à la justice et aux médias. “Nous sommes pourtant nombreuses à avoir confié à vos confrères et consœurs les viols et les agressions que nous avons subis. Il était inutile de forcer celles qui redoutaient l’impact du récit détaillé de leur viol sur leurs proches, leurs compagnons ou leurs enfants.”La justice autorise la biographie sur PPDA
Ce lundi, l’une d’entre elles a assigné la maison d’édition Fayard en justice pour “atteinte à la vie privée”. Elle a demandé à ce que la parution de l’ouvrage soit conditionnée à la suppression des extraits qui la concerne afin de “protéger sa vie privée et son entourage familial et professionnel”. Dans le cas où sa demande n’aurait pas été exaucée dans les temps, elle demandait 500 euros par jour de retard. Toutefois, la justice s’était finalement prononcée en faveur de la maison d’édition. Ce mardi, la 17ème chambre du tribunal judiciaire de Paris a autorisé la parution du livre.