Plus de trois ans après les faits, une mère de famille se retrouve devant le tribunal après avoir poignardé son bébé à 18 reprises.
La scène de cauchemar s’est déroulée dans la nuit du 13 au 14 avril 2019, et c’est ce mercredi 1er février 2023 que le procès d’Hélène D., 36 ans, s’est ouvert. Comme le précise le Parisien, c’est devant la cour d’assises de l’Oise que va passer la mère de famille qui, la fameuse nuit d’avril 2019 à La-Chapelle-en-Serval, s’en est pris à ses deux enfants. Comme le relatent nos confrères, c’est aux alentours de 3h du matin que les gendarmes sont arrivés au domicile de la petite famille composée d’Hélène, de son compagnon, et de deux enfants : leur petite fille d’un an et demi et un petit garçon de 5 ans, fils de l’accusée issu d’une précédente relation. A leur arrivée, c’est un couple couvert de sang que les forces de l’ordre ont découvert, et notamment une accusée ayant l’air “possédée” selon les témoins.
Cité par le Parisien, un pompier l’a même entendue dire, au cours de l’intervention, “C’est mieux pour tout le monde”. De son côté, le père de famille se contentait de répéter “Tu as tué le bébé”. Car au cœur de la nuit, Hélène D. est allée dans la chambre de leur fille avec un couteau de cuisine pour la poignarder 18 fois, avant de se diriger vers la chambre de son fils et de le poignarder à son tour. Le petit garçon n’a “heureusement” été poignardé qu’à deux reprises et a pu être rapidement pris en charge par les secours puis hospitalisé. Mais qu’est-ce qui a pu motiver une mère de famille à s’en prendre ainsi à ses enfants, puis à tenter de se suicider en se poignardant au niveau de la cuisse ?
Le Parisien explique que suite à un passage en hôpital psychiatrique puis en garde à vue, Hélène D. est passée devant le juge d’instruction à qui elle a dit avoir voulu “faire partir les enfants et partir avec eux”. Elle était en effet persuadée que son compagnon allait “les vendre” tous les trois. Odile Verschoot, psychologue clinicienne en milieu pénitentiaire, avait déclaré auprès du Parisien en mai 2022 que “derrière les mères infanticides qui sont vues comme des monstres se cachent souvent des femmes qui se trouvent dans une souffrance et détresse absolue“. L’accusée a notamment été diagnostiquée d’un trouble psychotique aigu au moment du drame qui, selon l’expert-psychiatre qui a pu l’examiner, pourrait être lié à “un contexte de sevrage” du cannabis et d’une “grande instabilité neuro psychiatrique“. Malgré cela, Hélène D. reste passible d’une sanction pénale, l’expert n’ayant pas conclu à une abolition mais seulement à une altération de son discernement.