Par M. D.
Ce mercredi 25 janvier, le site Médiapart a publié une enquête sur le concours de Miss France. Dans celle-ci, on découvre que des élèves d’un lycée professionnel ont travaillé dans des conditions alarmantes pour réaliser certaines robes de la soirée.
L’envers du décor. En amont de l’élection de Miss France 2023, dont la cérémonie a été diffusée le 17 décembre dernier, le concours avait fait appel à des étudiants d’un lycée professionnel pour réaliser certaines robes de la soirée. Mais ce mercredi 25 janvier, Mediapart a publié une enquête pour révéler que les conditions de travail de ces étudiants aurait été particulièrement alarmantes.
Mises en avant dans la presse, les élèves du lycée de la mode et des métiers d’art Octave-Feuillet, situé à Paris, étaient d’abord ravies de travailler pour le concours Miss France. Mais le rêve a rapidement tourné au cauchemar. Selon Médiapart, les lycéennes, mineures pour la plupart, auraient été contraintes de travailler jour et nuit. “Les élèves, dont la plupart n’habitent pas dans le XVIe arrondissement de Paris où se trouve le Lycée Octave-Feuillet, n’ont pas pu rentrer chez elles et ont dû coudre tissus, strass et plumes une bonne partie de la nuit, les jours précédant l’événement“, indique le média, précisant que certaines jeunes filles ont même dû dormir dans l’enceinte de l’établissement, “la tête posée sur leurs bras croisés, à même la table de l’atelier”.
Le rectorat de Paris et la médecine scolaire ont finalement été alertés de la situation avant le 17 décembre. La veille de la diffusion du concours, “la directrice s’est vu sommée de ne plus faire travailler d’élèves la nuit au lycée”, a indiqué un membre de l’équipe pédagogique du lycée professionnel. De son côté, le rectorat de Paris a reconnu auprès de Médiapart une situation “au mépris de toutes les règles encadrant la scolarité et le travail en lycée professionnel”. “Cette année, ce projet a conduit, en raison notamment de contraintes de livraison de fournitures, à exposer quelques élèves de l’établissement à un rythme de travail trop soutenu dans les derniers jours précédant la manifestation”, a admis le rectoral, qui assure toutefois avoir apporté “des solutions d’hébergements à proximité” aux élèves.
Pour sa part, la société de production de Miss France a expliqué au site d’investigation avoir transmis les consignes artistiques au lycée professionnel en octobre 2022, “soit 6 à 7 semaines à l’avance”. Elle a également expliqué que ce sont ensuite ls professeurs de l’établissement qui ont “défini le calendrier de réalisation ainsi que les projets créations en fonction de ce qu’ils ont considéré comme adapté au niveau d’études des élèves dans ces délais.”