Il avait prévenu la police des agissements de ses parents. Ces derniers sont jugés pour maltraitances sur leurs enfants à Béthune.
Il a voulu alerter les autorités sur les agissements de ses parents. Accusés de maltraitances, un père et une mère vivant à Noyelles-sous-Lens, dans le Pas-de-Calais vont être jugés devant le tribunal correctionnel de Béthune. Ils comparaissent pour “violences par ascendant” et “soustraction par un parent à ses obligations légales”. Ils encourent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement et 75.000 euros d’amende. C’est l’un des fils aînés, Bryan qui avait donné l’alerte. Il avait alors décrit les sévices qu’auraient fait endurer ses parents à ses petits frères et sœurs. “Je suis l’un des enfants à avoir le moins subi, mais je suis celui qui a le plus assisté aux violences”.
L’un de ses frères aurait subi de l’homophobie de la part de son père notamment. “Il a subi l’acharnement avec des coups de pieds, des coups de poing, des coups de bâton et même des coups de fouet, des coups de balai, de chaussures de sécurité”, confiait-t-il. Les plus jeunes enfants ont eux aussi été victimes d’atrocités : “J’ai vu mes parents laisser deux de mes sœurs attachées tous les jours, 23 heures sur 24, avec la couche remplie d’excréments et d’urine qui déborde”. “J’ai vu des punitions très sévères, comme rester trois ou quatre heures à genoux à même le sol. Et si nous avions le malheur de nous relever parce que nous ne sentions plus nos genoux, nous nous faisions une nouvelle fois lyncher“, décrit-il au journaliste de BFMTV.
Dès le signalement de Bryan, ses frères et sœurs sont placés dans les services sociaux. “Mes frères et sœurs sont en sécurité mais je sais qu’ils ne vont pas bien. Aucun enfant ne mérite de vivre en foyer. Je vais tout faire pour les sortir de là, pour les protéger”, affirmait Brian, une semaine après la dénonciation des faits. Pour Bryan, une comparution devant la cour d’assises serait tout à fait justifiable au vu des accusations qu’il porte contre ses parents. “Ce n’est qu’un bout du chemin. Ils qualifient ça de délit, mais, pour moi, c’est un crime”. Pour lui, ses parents doivent être “jugés à la hauteur de ce qu’ils ont fait”, selon nos confrères du Point.