Fraîchement arrivé sur Netflix avec la série En place, Jean-Pascal Zadi se livre à coeur ouvert dans le magazine du Monde. L’acteur “tout simplement noir” révèle notamment l’identité de sa femme, Camille Moulonguet.
Boostée par le succès colossal de Tout simplement noir en pleine pandémie, la carrière de Jean-Pascal Zadi a pris son envol pour de bon, comme le prouvent ses multiples apparitions très remarquées au cinéma l’an dernier. De Michel Hazanavicius (Coupez !) à Quentin Dupieux (Fumer fait tousser), l’acteur de 42 ans inonde de son flow les comédies françaises. Une passion héritée de sa passion pour l’humour de Louis de Funès, les cascades de Bébel et les acrobaties de Pierre Richard qui ont bercé son enfance dans la banlieue de Caen. “Plus tard, Camille Moulonguet, son épouse, lui fera découvrir l’acteur dans A bout de souffle et Pierrot le Fou, de Jean-Luc Godard“, écrit le journaliste Benoît Hopquin dans son portrait.
Au détour d’une ligne se révèle l’identité de celle qui partage la vie de Jean-Pascal Zadi. Camille Moulonguet, donc. D’origine basque, mère de ses quatre enfants (âgés de 1 mois à 12 ans). Mais aussi sa coproductrice via la société Douze Doigts Productions, créée en 2008. Les deux tourtereaux se sont rencontrés alors que Jean-Pascal Zadi cherchait désespérément du travail “pour boucler les fins de mois”. Camille Moulonguet, journaliste, a alors frappé à sa porte pour lui proposer de réaliser un programme court à destination de la télévision. “Camille m’a ouvert les yeuxet l’esprit sur plein de choses“, explique Jean-Pascal Zadi, heureux comme jamais alors que sa série cartonne sur Netflix.
Le cinéma ne s’est pas imposé comme une évidence dans la vie de Jean-Pascal Zadi. “Vous pouvez traîner avec des Blancs, mais vous êtes des Noirs : votre vie ne sera jamais pareille que celle des autres“, lui répétait sa mère. Le quotidien du futur réalisateur bascule du jour au lendemain quand ses frères l’initient à la culture hip-hop. “Le rap, c’était la porte d’entrée sur le monde et la prise de conscience de soi, confie Jean-Pascal Zadi. Personne, ni à l’école ni à la télé, nulle part dans la société, personne vraiment ne nous avait dit qu’on avait des possibilités et qu’on était capables de faire des choses. Le rap, si. Il a été déterminant dans ma vie.” De ses années rap restent un pseudo (MacZ), un groupe éphémère (La Cellule) et un goût intact pour le mot qui claque.