Alors que Guillaume Canet s’apprête à sortir son Astérix et Obélix : l’Empire du milieu, le réalisateur conserve un souvenir très douloureux du troisième long-métrage qu’il a réalisé. Confidences.
Le compte à rebours est lancé. Dans un peu plus d’une semaine, le 1er février prochain,Astérix et Obélix : l’Empire du milieune sera plus entre les mains de son réalisateur Guillaume Canet mais dans toutes les salles obscures françaises. De quoi soulager mais aussi stresser le principal intéressé, tant il s’est investi dans ce projet qui lui a pris quatre années de sa vie. Il s’agit-là de son huitième long-métrage derrière la caméra. Un exercice que le compagnon de Marion Cotillard affectionne particulièrement. Mais qui est loin d’être de tout repos pour autant. Cet exercice l’a même fait terriblement souffrir par le passé. C’était le cas lors du tournage des Petits mouchoirs, dont il conserve un souvenir très douloureux. “Mes comédiens étaient dans l’insouciance totale, en maillot de bain à fumer des pétards et boire des coups toute la journée“, révélait-il dans les colonnes de Première en avril 2019.
Et de renchérir : “Ils n’étaient absolument pas dans la discipline indispensable à la fabrication d’un film. Les diriger fut ultra compliqué.” Si bien que les nerfs de Guillaume Canet étaient à vif. Il a même perdu son sang-froid plus d’une fois. “Je commençais à parler à l’un et l’autre lançait une vanne. Au bout d’un moment, je devenais exécrable“, regrettait-il, avant même : “Un jour, j’ai pété un câble !” Alors que sa bande de toujours – Marion Cotillard, Gilles Lellouche, Jean Dujardin, François Cluzet, Benoît Magimel, etc. – prenait ce rôle à la légère, vivant davantage une colonie de vacances qu’un tournage, Guillaume Canet a voulu tout envoyer valser. “J’ai dit : ‘Vous savez quoi ? Vous vous démerdez. Stop, on arrête tout.’“, confiait-il. Afin d’apaiser les tensions, tous les acteurs l’ont “pris à part” pour des explications nécessaires. “On a eu une vraie discussion et chacun m’a dit ce qu’il pensait, j’ai beaucoup pleuré le soir-même et puis voilà“, racontait-il.
Pour son nouveau film, Guillaume Canet a tenu à fonctionner très différemment. Et ce, malgré quelques contraintes supplémentaires comme le fait qu’il s’agisse d’un immense barnum. “Franchement, sur mes autres films, je ne voulais pas que ça déconne, j’étais psychorigide. Là, quand ils se lâchaient, ça me faisait du bien. Leur énergie me rassurait“, s’enthousiasme le père de Marcel et Louise dans les colonnes deTélé 7 Jours ce lundi 23 janvier. Il y a tout de même une petite ombre au tableau. Guillaume Canet a été “frustré de devoir brimer” les Jonathan Cohen, Ramzy Bedia ou encore José Garcia dans leurs folies. “Ce qui pouvait me rendre la tâche difficile, c’est lorsqu’ils me proposaient des impros sympas et que je savais les incidences impossibles sur le plan de tournage“, déplore-t-il. Il devra donc trouver le juste-milieu pour son prochain film.