Par M. D.
En Eure-et-Loir, un couple âgé de 25 et 30 ans est soupçonné du meurtre d’un homme de 49 ans dont le corps a été retrouvé enterré. Un règlement de comptes amoureux serait à l’origine de cette sordide affaire.
Un meurtre sur fond d’adultère. En Eure-et-Loire, un couple âgé de 25 et 30 a été mis en examen et écroué ce jeudi 19 janvier, a annoncé le parquet de Chartres. Ils sont soupçonnés d’avoir tué un homme de 49 ans dont le corps a été retrouvé enterré dans la campagne près de Châteaudun. “L’homme et sa concubine ont été déférés jeudi 19 janvier 2023 et mis en examen pour meurtre, arrestation, enlèvement, détention et séquestration avec libération après le septième jour (…) et dégradations volontaires par incendie”, a déclaré Frédéric Chevallier, le procureur de la République à Chartres.
Depuis fin décembre, la victime n’avait plus donné de signes de vie auprès de son entourage. Mais grâce à plusieurs témoignages, les enquêteurs ont rapidement pu s’orienter sur la piste d’une disparition survenue “dans un contexte de menaces de mort, de conflits, de violences et de rivalités amoureuses entre l’homme disparu et un autre (…) demeurant à Châteaudun”. En effet, comme l’a précisé le procureur, la compagne du jeune homme avait entretenu “des relations intimes avec l’homme disparu”. Celle-ci a cependant assuré aux autorités qu’elle avait été retenue de force par la victime les 24 et 25 décembre 2022 dans son appartement situé à Chartres. Lors de cette séquestration, il lui aurait fait subir des violences physiques et sexuelles.
Après avoir eu connaissance des faits, le jeune homme se serait rendu dans l’appartement de sa compagne le 30 décembre dernier, et un “affrontement violent” aurait eu lieu avec la victime, au cours duquel il aurait donné des coups de marteau à la tête de ce dernier. Lors de sa garde à vue, le trentenaire a reconnu avoir tué l’homme disparu, et a aussi admis avoir utilisé sa carte bancaire pour acheter une bêche qui lui a permis d’enterrer le corps à Lutz-en-Dunois. Après avoir retrouvé le véhicule calciné de la victime près de Châteaudun le 5 janvier dernier, les gendarmes ont découvert que le téléphone et la voiture de la suspecte étaient présents au même endroit deux jours auparavant grâce à l’exploitation de la téléphonie et des images de vidéosurveillance.