Dans ses mémoires, le prince Harry revient sur son passage dans l’armée britannique et fait une révélation qui a conduit à une tragédie. Un Iranien a été exécuté.
- Le prince Harry a publié ses mémoires le 10 janvier
- Dans Le Suppléant, le prince Harry révèle avoir tué 25 personnes en Afghanistan
- L’Iran a justifié une exécution par les révélations du prince Harry
Le prince Harry aurait mieux fait de tourner son stylo cinq fois dans sa main avant d’écrire ses mémoires. Dans Le Suppléant, le duc de Sussex évoque notamment ses années passées dans l’armée britannique. L’époux de Meghan Markle révèle avoir tué 25 “combattants ennemis” en Afghanistan : “Je m’étais fixé comme objectif, dès le premier jour, de ne jamais me coucher avec des doutes sur le fait que j’avais fait ce qu’il fallait, que j’avais tiré sur des talibans et uniquement sur des talibans, sans civils à proximité”. “Et il me semblait essentiel de ne pas avoir peur de ce nombre, 25″, qui ne lui procure ni “satisfaction” ni “embarras”. Cette révélation inattendue a permis de justifier la mort terrible d’un iranien. Accusé d’espionnage pour le MI6 par l’Iran, Alireza Akbari a été exécuté avant que le ministère iranien des Affaires étrangères n’attaque le prince Harry.
“Le régime britannique, dont un membre de la famille royale, considère le meurtre de 25 personnes innocentes comme le retrait de pièces d’échecs et n’a aucun regret à ce sujet, et ceux qui ferment les yeux sur ce crime de guerre ne sont pas en mesure de prêcher aux autres des droits humains droits”, a-t-il écrit sur le compte Twitter officiel du ministère. L’exécution d’Alireza Akbari a marqué une escalade majeure des tensions entre Londres et Téhéran. Rishi Sunak, le Premier ministre britannique, l’a qualifié d’“acte impitoyable et lâche, perpétré par un régime barbare”. James Cleverly, le ministre des Affaires étrangères, a annoncé une série de mesures en réponse, notamment une sanction envers le procureur général d’Iran et en exprimant clairement le “dégoût” de la Grande-Bretagne.
“Les Iraniens l’utilisent à des fins de propagande. Malgré les paroles maladroites du prince Harry, il est hautement hypocrite de prétendre l’équivalence entre le meurtre légal de combattants en temps de guerre et un procès-spectacle et un meurtre politique par un régime dictatorial”, a expliqué l’ancien commandant de la Royal Navy, le contre-amiral Chris Parry. L’Iran n’est pas le seul régime du Moyen-Orient à avoir répondu aux révélations guerrières du prince Harry dans ses mémoires. Les talibans eux-mêmes ont critiqué cette révélation il y a quelques jours en déclarant que le duc de Sussex devrait être traduit devant un “tribunal international” après avoir “fièrement avoué son crime” d’avoir tué 25 personnes en Afghanistan.