Invité sur le plateau de BFMTV, Yanis Marshall a tenu à évoquer sa scolarité marquée par l’homophobie et le harcèlement scolaire.
C’est un drame qui a touché toute la France. Le 7 janvier dernier, Lucas, âgé de 13 a mis fin à ses jours, à son domicile. Durant de nombreuses années, le petit garçon a été la cible de harcèlement et d’homophobie. Un quotidien devenu infernal pour l’adolescent. Invité sur le plateau de BFMTV, le jeudi 12 janvier 2023, Yanis Marshall, le professeur de danse de la Star Academy a tenu à dévoiler son émotion et son parcours, qui a aussi été teinté par l’homophobie. “Moi, ça me dégoûte personnellement qu’on en arrive à un stade où un gamin de 13 ans préfère mourir que continuer à vivre. Je n’ose même pas imaginer ce qu’il a dû vivre pour en arriver là, on sait que les gosses de cet âge-là ça peut être très cruels…”, a-t-il déclaré.
Yanis Marshall sait de quoi il parle. Lui aussi a été la victime de ces propos homophobes. “Je suis passé par là à l’école, comme pas mal d’homosexuels. On m’a appelé Yanis la p*te toute mon enfance. C’était littéralement mon surnom dans ma ville, a-t-il rapporté. C’était une petite ville, j’ai grandi à Vallauris dans le sud de la France, Côte d’Azur, tout le monde se connaissait, j’ai changé à peu près 3 fois d’école quand j’étais enfant”. Le danseur restera marqué toute sa vie par cette période sombre. Il précise tout de même n’avoir jamais été “dans la provoc’ homosexuelle”. “Mais c’est vrai que, dès un jeune âge, je faisais mes chorégraphies sous le préau pendant que les autres garçons jouaient au football (…) J’étais juste différent”, a-t-il expliqué. Yanis Marshall précise ne pas avoir été soutenu par le corps enseignant. “Au final, ça a été ma mère qui m’a sorti de là, elle a elle-même fait virer des professeurs ou des surveillants qui n’avaient rien fait”, s’est-il souvenu.
Néanmoins, Yanis Marshall tient à préciser que pour lui, on ne peut pas être fondamentalement “méchant” lorsqu’on a 13 ans. “C’est plus de l’ignorance, un manque d’éducation de la part des parents, de vouloir aussi sûrement faire le beau devant d’autres sans se rendre compte du mal qu’on peut faire”, estime-t-il.