C’est un premier contrôle le 8 janvier, effectué par la brigade d’Arcachon sur l’A63 qui va permettre de démarrer l’enquête. En examinant le véhicule utilitaire, « le service constate la présence de nombreux ballots plastiques enfermant des plaques d’isolation en polystyrène. Après avoir effectué une tranchée, les agents poursuivent le contrôle et découvrent alors sous une cavité de ballots une installation permettant l’oxygénation d’un réservoir pouvant accueillir des poissons vivants ou autres espèces », détaille la douane dans un communiqué, en date de ce jeudi.Les douaniers mettent aussi la main sur trois sacs plastiques congelés contenant près de 30 kg de civelles ou pibales. Les deux occupants du véhicule contrôlé ont été placés en retenue douanière, n’ayant pu justifier d’une autorisation de détention de ces espèces protégées.Un lieu de stockage clandestin en région parisienneSur instruction du parquet de Mont-de-Marsan, le Service d’enquêtes judiciaires des finances (SEJF) de Bordeaux a continué les investigations qui ont permis de démanteler, en région parisienne, « un lieu de stockage clandestin de civelles qui servait régulièrement et la saisie de 150 kg de civelles supplémentaires avec appui de l’Office français de la biodiversité », précise le communiqué. Une information judiciaire a été ouverte à la Jirs (juridiction interrégionale spécialisée) de Bordeaux et les deux chauffeurs ont été mis en examen et placés en détention provisoire.Seuls les pêcheurs professionnels, soumis à des quotas, peuvent pêcher et commercialiser cette espèce dont la survie est en danger, rappelle la douane. Sa rareté en fait un produit qui se négocie entre 700 et 900 euros le kg en France et jusqu’à 5.000 euros en Asie.PlanèteDouanes : Plus de 250 kg de civelles saisis durant la saison de pêcheFaits diversTrafic d’espèces protégées : Un réseau qui a exporté pour 18,5 millions d’euros de civelles démantelé