Une enquête de personnalité menée sur le principal suspect dans la disparition de Delphine Jubillar et consultée par BFMTV dévoile des traits de caractères préoccupants…
Aucun signe de vie, aucun aveu, aucune preuve. La disparition de Delphine Jubillar qui a eu lieu la nuit du 15 au 16 décembre 2020 est toujours loin d’être résolue et, tandis que ses amies et ses proches poursuivent les recherches, un suspect reste en détention. Cédric Jubillar a été mis en examen pour meurtre sur conjoint et incarcéré en détention provisoire en juin 2021 mais, en l’absence d’éléments probants de la part des autorités compétentes, reste à ce jour présumé innocent. La justice cherche cependant à en apprendre plus sur cet homme énigmatique, d’où une demande, juste après sa mise en détention, d’une enquête de personnalité sur Cédric Jubillar.
BFMTV, qui a pu consulter les résultats de cette enquête, dévoile que le mari de Delphine Jubiller – à qui l’infirmière de 33 ans avait commencé à parler de divorce dès l’été 2020 – a vécu une enfance compliquée qui a grandement contribué à former l’adulte qu’il est devenu. Abandonné à plusieurs reprises lorsqu’il était enfant et possiblement agressé par son grand-père, Cédric Jubillar a été placés dans de nombreuses familles dont certaines l’ont décrit comme un adolescent “fourbe et narquois“. En grandissant, le futur artisan plaquiste se met à consommer du cannabis régulièrement, “possiblement et illusoirement [pour] combler le manque d’amour qui génère un vide affectif chez lui” explique l’enquête.
Après les deux entretiens passés avec lui ainsi que plus de 40 entretiens avec des proches du suspect, l’enquête de personnalité conclut qu’une fois adulte, Cédric Jubillar “manque de maturité” et de franchise. Par rapport à sa relation avec Delphine Jubillar, qui démarre alors qu’il n’a que 18 ans, Cédric “se place en situation de supériorité” comme l’explique BFMTV, et prend nettement le dessus sur une jeune femme discrète. Il reproduit, avec leur fils aîné Louis, le “schéma éducatif strict et parfois violent” qu’il a connu en devenant un père autoritaire. Autant de caractéristiques peu flatteuses qui peignent le portrait d’un homme qui, comme le conclut l’enquête, bénéficierait d’un “suivi psychologique lui permettant de comprendre les tenants et les aboutissants de son histoire personnelle et de pouvoir mettre en mots et en liens les vécus traumatiques de son histoire avec certains de ses agissements”.