Emmanuel Macron n’a pas hésité bien longtemps. Selon Ouest-France, le président de la République a déposé plainte contre Delphine Jégousse, aussi connue sous le pseudonyme d’Amandine Roy. “Le chef de l’État ne s’est pas porté partie civile mais a déposé plainte. Je confirme qu’il s’agit bien de la caricature publiée sur les réseaux”, a confirmé Me Jean Ennochi, l’avocat de Brigitte Macron, à nos confrères. Ce qu’il reproche à cette médium ? La publication supposée de deux caricatures de Michel-Ange Flori, un militant du sud de la France. En 2021 à la Seyne-sur-mer, il avait affiché deux affiches : sur l’une d’elles, Emmanuel Macron était représenté en Adolf Hilter avec le slogan “Obéis, fais-toi vacciner”, sur l’autre, le président de la République apparaissait à côté du Maréchal Pétain devant un QR code avec “il n’y a qu’un pass à franchir” écrit.
Ce lundi 9 janvier 2023 donc, Delphine Jégousse est convoquée devant le tribunal correctionnel d’Angers, selon Ouest-France. La médium est poursuivie par le chef de l’Etat pour “injure publique envers un corps constitué, un fonctionnaire, un dépositaire de l’autorité ou un citoyen chargé d’un service public par parole, écrit, image ou moyen de communication par voie électronique”. Ce n’est pas la première fois que cette femme est attaquée devant la justice par les Macron. Il y a quelques mois en effet, c’est la Première dame qui avait déposé plainte contre elle. A la fin de l’année 2021, Delphine Jégousse aurait colporté une rumeur transphobe tenace en compagnie d’une autre femme. Les deux avaient diffusé sur la chaîne YouTube de la médium, le 10 décembre 2021, des photos de la Première dame et de sa famille.
Brigitte Macron : “Ils avaient changé mon arbre généalogique”
Invitée de RTL le 14 janvier dernier, Brigitte Macron avait expliqué avoir dans un premier temps “regardé cela d’un peu loin”, avant de “se rendre compte qu’ils étaient en train de bouleverser [sa] généalogie” : “Ils avaient changé mon arbre généalogique. Les trois quarts de la famille c’était bien, et on arrive à mes parents, et je suis mon frère. Là, on touche à la généalogie de mes parents. C’est impossible”. Si elle avait décidé de porter plainte, c’est pour lutter contre les fake news et le cyberharcélement. “Le premier niveau, ce sont les émetteurs (…) Ensuite, il y a ceux qui relaient et amplifient. Et ensuite, il y a les hébergeurs, expliquait la Première dame. Si je ne fais rien alors que cela fait quatre ans que je lutte contre le harcèlement, je ne suis pas audible. On va me dire : ‘Vous ne faites rien’. J’ai mis 5 jours et demi pour faire supprimer ces contenus, avec un avocat rompu à l’exercice. C’est trop compliqué”.