Après trois terribles erreurs de diagnostic, un père de famille britannique a dû se faire retirer le pénis. Les médecins ne lui donnent que quelques mois à vivre.
Il est la victime d’une terrible erreur médicale. Au Royaume-Uni, un père de famille de 45 ans a dû se faire retirer le pénis suite à trois erreurs de diagnostic largement évitables. Tout commence en 2021. Après avoir constaté que la peau de son pénis avait une texture étrange, Gavin Brooks s’est rendu à l’hôpital militaire de sa région. “La meilleure manière de le décrire, ce serait une petite bague de peau dure sur le prépuce, explique-t-il à SWNS. La peau connectée au prépuce se cassait et saignait et ça me faisait mal quand j’urinais. Je savais que ce n’était pas normal et qu’il fallait que je me fasse examiner.”
À l’hôpital, les médecins lui ont diagnostiqué une verrue génitale et lui ont donné le traitement en conséquence. Mais après trois semaines, Gavin n’a vu aucune amélioration. Il est donc retourné à l’hôpital par deux fois et s’est fait diagnostiquer une mycose, jusqu’à ce qu’un médecin finisse par lui prescrire une biopsie. En a résulté un terrible diagnostic : Gavin souffrait d’un cancer du pénis avancé, au point que les médecins n’ont eu d’autre choix que de lui en retirer une partie. “Je l’ai appelé le ‘Frankenweiner’, confie-t-il avec humour, en référence au monstre Frankenstein. Lorsque je me suis réveillé à l’hôpital, j’avais si peur de ce à quoi ressemblait mon pénis. Comme il était couvert de bandage et d’un cathéter, je n’ai pas pu voir avant que tout soit enlevé.”
Malheureusement, l’opération n’a pas mis fin au cauchemar de Gavin. En raison du retard de son diagnostic, son cancer s’est répandu dans d’autres parties du corps. Il est donc traité par chimiothérapie et radiothérapie, et les médecins lui ont annoncé récemment qu’il pourrait n’avoir que quelques mois à vivre. Une sentence terrible, qu’il trouve néanmoins important de partager. Selon lui, rien de cela ne serait arrivé s’il avait été diagnostiqué plus tôt. Il encourage donc les hommes à se faire examiner plus souvent. “Si j’avais été diagnostiqué plus tôt, j’aurais pu n’avoir besoin que d’une circoncision qui m’aurait évité l’opération et la chimiothérapie, confie-t-il. C’est pour ça que je veux parler de ce cancer rare et méconnu.” À noter qu’un cancer du pénis sur deux est diagnostiqué en retard, résultant en la mort d’un patient sur cinq.
Malgré son pronostic inquiétant, Gavin est déterminé à se battre. Père de deux enfants, dont un petit prodige du football, il a bien l’intention de continuer à les voir grandir. “Mon fils Jorge dit qu’il va soulever la Coupe du monde un jour et je veux être là pour ça.” C’est tout ce qu’on lui souhaite.