Pour nos confrères de Gala, Stéphane Tapie est revenu sur les derniers instants de vie de son père. Un témoignage bouleversant.
Le 3 octobre 2021, Bernard Tapie disparaissait à l’âge de 78 ans, des suites de son cancer de l’estomac. Derrière lui, il laisse une veuve dans le deuil le plus profond et quatre enfants : Stéphane, Nathalie, Sophie et Laurent. L’aîné de la fratrie a décidé de revenir sur les derniers instants de la vie de son père, dans un livre intitulé Comment te dire au revoir, publié le 12 janvier prochain. A cette occasion, il a donné un entretien à nos confrères de Gala dans lequel il se souvient avec émotion des derniers moments partagés avec son père. “Je connaissais bien plus Tapie que mon père. Il fallait que je profite d’être avec lui pour me créer de jolis souvenirs et qu’on se dise tout ce qu’on ne s’était pas dit. Pendant quatre mois, je suis donc chaque jour avec Tapie.”
Une situation qui n’a pas été facile pour les deux hommes : “Au départ, j’ai dû me faire violence. Le premier mois, il y a eu beaucoup de gêne, Tapie était très gêné d’être diminué. (…) Pendant toutes ces semaines, nous avons partagé une complicité inconnue jusque-là”. Si son fils arrive à le faire sourire, début octobre 2021, la situation dégénère et les proches de Bernard Tapie comprennent vite que ses jours sont désormais comptés. “On voyait tous qu’il se réveillait de moins en moins, qu’il glissait. Mon père était dans le coma. Il est mort le 3 octobre 2021, au matin, entouré de tous les siens. C’est ce qu’il souhaitait, il ne voulait surtout pas mourir sur un lit d’hôpital et je pense qu’il a eu la plus belle des morts.”
Si la disparition de son père est une terrible épreuve, Stéphane Tapie observe une sorte de délivrance sur le visage de son père qui a terriblement souffert depuis 2017, l’année du diagnostic de son cancer. “J’ai vu que la vie était partie à son souffle qui s’est arrêté, à son visage qui s’est apaisé. Pour mon père, la mort a été un soulagement, une libération. Il était prisonnier de son corps, de la douleur”, écrit-il. Il se rappelle alors d’une phrase qui lui a prononcée au moment de partir : “C’est bon, t’inquiète, je vais m’occuper du reste. Je prends le relais.”