Une partie du crâne d’Eric Forey a été retrouvée, comme l’a indiqué Le Parisien ce jeudi 5 janvier. Recherché depuis 2016, c’est la piste criminelle qui est désormais envisagée.
Eric Foray était introuvable depuis le 16 septembre 2016. Sa disparition avait rapidement été signalée et les enquêteurs avaient évoqué la possibilité qu’il soit une victime de Nordahl Lelandais. Après six ans d’investigation, c’est le crâne de cet homme qui a été retrouvé dans un massif du Vercors, ce mercredi 4 janvier 2023, comme l’a révélé le Parisien. “L’enquête a connu récemment une évolution majeure après la découverte dans le massif du Vercors d’un crâne humain. Des analyses médico-légales permettent à ce jour d’affirmer qu’il s’agit de celui d’Eric Foray“, peut-on d’abord lire dans un communiqué publié par Laurent de CIagny, le procureur de la République de Valence. Pour l’heure, les causes du décès “restent à découvrir, comme le reste de la dépouille”, a-t-il ensuite précisé. Concernant les hypothèses envisagées par les enquêteurs, aucune “n’est mise de côté y compris celle menant à un homicide volontaire“, indique ensuite le procureur. Seul le crâne d’Eric Foray a été retrouvé mais il est suffisant pour affirmer qu’il n’est pas une des victimes de Nordahl Lelandais, selon l’avocat Bernard Boulloud. “Aujourd’hui, après des vérifications qui ont pu être effectuées par les services de la gendarmerie, la piste Lelandais est à exclure“, a-t-il affirmé. Mais qu’est-il arrivé à Eric Foray ? “Je veux savoir la vérité, que l’on trouve la personne qui a fait du mal à Eric, qu’elle paie et que justice soit faite“, a déclaré Régis Pique, son compagnon.
Depuis six ans et demi, Régis Pique se demande ce qui a pu arriver à Eric Foray. Dans les colonnes du Parisien, il a fait quelques confidences bouleversantes. “D’un côté, c’est un soulagement de savoir que l’on a enfin retrouvé Eric, mais ce qui est terrible, c’est que je ne connais pas les conditions de son décès“, déplore-t-il d’abord. “C’est une horreur, une douleur indescriptible. J’ai toujours espéré le revoir vivant. C’est pour cela que je me suis toujours battu avec mon avocat“, poursuit-il avant d’ajouter : “J’espérais qu’il soit devenu amnésique, qu’il vive quelque part“. Pour Régis Pique, son compagnon ne serait jamais parti sans donner de nouvelles. “Je sais très bien qu’il n’était pas parti de lui-même. On était très heureux ensemble. Oui, des homos peuvent s’aimer très fort. Il était content d’avoir trouvé notre maison dans la Drôme. On avait plein de projets“, s’est-il souvenu. Concernant les pistes envisagées, celle du suicide est à mettre de côté, selon Regis Pique. “Il n’était pas du tout suicidaire. Pour moi, c’est la piste criminelle qui doit être privilégiée“, déclare-t-il avant de poursuivre : “Et puis sa voiture n’a jamais été retrouvée. Aujourd’hui, je me fais des films en me demandant s’il a souffert, ce qu’on a pu lui faire et pourquoi ? Eric était quelqu’un de très gentil, qui avait le cœur sur la main et qui savait donner aux autres. Pourquoi on nous a fait ça ? Ce n’est vraiment pas juste”, a-t-il conclu.
C’est le 16 septembre 2016, peu après 12h, que Eric Foray quitte son domicile avec son domicile pour aller faire des courses. Sur des images de vidéosurveillance, on peut le voir dans un supermarché puis dans une boulangerie avant de ne plus l’apercevoir du tout. Mais où est passé Eric Foray ? Son véhicule n’a jamais été retrouvé et son portable a borné pour la dernière fois à 2 heures, dans le quartier sensible de la Monnaie à Romans-sur-Isère. Le jour de sa disparition, l’homme de 46 ans avait un rendez-vous important à 15 heures, qu’il n’aurait jamais manqué. “Le fait que l’on ait jamais retrouvé son véhicule est un signe inquiétant“, a affirmé l’avocat Bernard Boulloud. “Et lorsqu’on voit les vidéos des deux magasins, on constate qu’il était souriant, apaisé. Il n’avait visiblement aucune envie suicidaire“, a conclu l’avocat. L’enquête se poursuit donc pour découvrir ce qui lui est arrivé.