Il a été mis en examen pour meurtre sur conjoint et placé en détention provisoire, ce lundi. Un homme de 25 ans est soupçonné d’avoir tué d’une trentaine de coups de couteau, samedi, sa compagne de 23 ans à Charleville-Mézières, dans les Ardennes.Appelée au domicile de la victime vers 6h30, samedi, la police avait découvert la jeune femme « en train de se vider de son sang ». Elle est décédée à l’hôpital vers 9 heures, a rappelé le procureur de Reims, Matthieu Bourrette, lors d’une conférence de presse.En présence des deux enfantsSelon l’autopsie, la mère de deux enfants nés d’une précédente union est décédée d’une « hémorragie sanguine massive », atteinte de 30 plaies par arme blanche, « vraisemblablement » avec « deux armes distinctes ». « Deux couteaux à la lame pliée » ont été retrouvés. Le soir des faits, en présence des deux enfants, âgés de trois et quatre ans, et de deux neveux de la victime, le couple s’était violemment disputé.En garde à vue, le mis en cause a affirmé avoir découvert une semaine avant les faits, « qu’il souffrait d’une maladie sexuellement transmissible », qu’il a imputée à sa compagne, ce qui aurait provoqué leur dernière dispute. Selon ses déclarations, la victime a, la première, attrapé un couteau. « Enragé » selon ses propres mots, il l’a désarmée avant de porter « trois ou quatre coups ».Il a, selon ses dires, cessé de frapper après avoir aperçu un des enfants dans l’entrebâillement de la porte, puis brièvement pris la fuite avant de se rendre à la police, alertée par la famille de la victime.Plainte pour violences conjugalesOriginaire de Guyane, la victime « connaissait de longue date » le mis en cause, Keyshawn H. « Ils s’étaient retrouvés en métropole au printemps 2022, et il avait emménagé chez elle en juillet », a indiqué Matthieu Bourrette.Elle avait déposé plainte en octobre 2022 pour des violences conjugales survenues la veille, évoquant un autre épisode daté de juillet. Le mis en cause avait alors quitté son domicile. Mais la jeune femme ne s’était pas rendue à un rendez-vous avec la justice fin octobre et avait retiré sa plainte début décembre, indiquant avoir « repris la vie commune ».Né au Guyana, et titulaire d’un titre de séjour valable jusqu’à fin 2024, le mis en cause avait déjà été condamné, notamment en 2018 pour complicité de meurtre, et autres faits de violence. Il encourt la réclusion criminelle à perpétuité.MondeEspagne : Une augmentation « épouvantable » des féminicides en décembreFaits diversOrne : Un couple retrouvé mort à son domicile, la piste du féminicide suivi d’un suicide privilégiée