Une heure d’horreur, c’est ce qu’a vécu cet étudiant en école de commerce, quand l’ex de sa petite amie est venu le chercher à la salle de sport un jour ordinaire qui a basculé dans l’épouvante.
“Jusqu’à ce que j’arrive chez moi j’ai pensé à la mort. J’ai vécu cela comme étant interminable, ça a duré une heure et demi” a expliqué ce jeune trentenaire, qui n’avait eu d’autre tort aux yeux de ses agresseurs, que d’avoir une relation avec Roxane, l’ex-petite amie d’un des deux hommes poursuivis pour l’avoir sauvagement agressé.
C’est à la salle de sport où il s’entraîne régulièrement que le trentenaire est rejoint par ses agresseurs qui le contraignent à monter à bord d’une voiture avant d’être frappé à coups de crosse de Beretta “spécialement ramené d’Italie pour lui”, comme le précisent nos confrères du Parisien. Dans la campagne, près de Cergy, l’ex petit ami frappe son rival, jusqu’à ce que la crosse explose sous la violence des coups. La victime parvient à sauter en marche de la voiture, mais il est rapidement rattrapé par ses agresseurs. A l’orée d’un bois dans le Vexin, il sera contraint d’appeler sa petite amie sous la menace, puis déshabillé et aspergé de gazole sur la tête. L’ex petit ami passe des compresses imbibées d’essence sur ses plaies, avant de l’humilier et de le filmer. A l’audience correctionnelle, trois ans après les faits et surtout après avoir passé 14 mois en cavale au Maroc, l’homme a reconnu l’ensemble des faits rapportés par la victime, expliquant “avoir pété les plombs. Je suis entré dans une rage folle, j’ai commencé à me montrer violent”, mais regretter “sincèrement” les faits qu’il dit n’avoir pas prémédités.
Après une heure trente de sévices, l’homme est déposé devant chez lui, avec la menace de représailles de ses kidnappeurs s’il en parlait à quiconque. C’est pourtant ce que fait le jeune homme dès le lendemain, alors qu’il présente trois fractures du nez, de multiples plaies au visage et un traumatisme crânien qui nécessiteront 37 points de suture et 37 jours d’incapacité totale de travail. Une condamnation de cinq ans ferme a été prononcée contre le principal agresseur dans ce “dossier abject” comme l’a estimé la défense, et dix ans d’interdiction de détenir une arme, tandis que son complice, toujours en cavale a lui été condamné en son absence à 4 ans d’emprisonnement.