Ce dimanche 18 décembre, le numéro de ‘Faîtes entrer l’accusé’ portera sur l’affaire Bernard Rouhalde, dans laquelle une mamie, veuve, était impliquée avec des mafieux.
C’est une très longue histoire. Alors que sa femme, lors d’une procédure de divorce, demandait une prestation compensatoire de 550 000 francs en plus d’une pension alimentaire de 8 000 francs, Bernard Rouhalde a décidé d’engager trois meurtriers de la mafia calabraise par le biais de Salvatore Caurso, afin de l’abattre. Celui-ci n’était en effet pas décidé à lui donner satisfaction et a alors élaboré ce plan meurtrier à son encontre.
Avant le passage à l’acte des trois meurtriers, Bernard Rouhalde a du préparer le plan d’action. Il a alors invité les trois tueurs à gages chez son amie, Christiane Seguin. Cette femme sans histoires était u ne veuve de soixante ans qui vivait dans un petit village auvergnat. Elle s’est ainsi retrouvée mêlée à une histoire de meurtre, en quelques instants.
Le déroulé du meurtre de Françoise Rouhalde
En aidant, d’une certaine façon, Bernard Rouhalde à organiser son meurtre, Christiane Seguin s’est mise dans de beaux draps. La vieille femme fut en effet accusée d’avoir hébergé à son domicile les trois mafieux venus d’Italie, et en plus de cela, de les avoir conduits sur les lieux du crime afin d’assassiner la cible, Françoise Rouhalde.
C’est le 26 novembre 1991 que la presque ex-femme de Bernard Rouhalde se fait exécuter. Alors qu’elle rentre de sa balade matinale et qu’elle se trouve dans le hall de son appartement, le mafieu qui l’attendait, l’a tuée de quatre balles dans la tête et les poumons. Elle sera alors retrouvée morte dans l’entrée du pavillon. C’est avec ses deux enfants âgés à ce moment là de seize et quatorze ans qu’elle y vivait.
Christiane Seguin alias ‘Madame tout le monde’ se retrouve complice de mafieux
La mamie attendait patiemment que les trois mafieux aient terminé leur coup afin de récupérer leur arme, leur donner une enveloppe, et retourner s’occuper de son poulailler. Elle a ainsi joué un vrai rôle dans le meurtre de Françoise Rouhalde fut bel et bien complice de son assassinat, même plus que cela. Quelque temps après, lorsqu’elle fut âgée de 66 ans, la dame fut jugée devant la cour d’assises de Riom pour complicité d’assassinat sur l’ex-femme du dentiste Bernard Rouhalde. La mamie a nié en bloc en prétextant avoir des trous de mémoire, ce qui ne paraissait pas impossible au vu de son âge. Pourtant, les tueurs ont parlé et le dossier était bien accablant pour Christiane Seguin.
D’autre part, un élément était venu quelque peu troublé l’enquête : une lettre anonyme accusant la petite-amie de Bernard Rouhalde. Christiane Seguin dit qu’elle ne voit pas qui aurait pu l’envoyer aux policiers chargés de l’enquête. Dans la foulée, le président lui a rappelé ses ‘déclarations pas très charitables’ envers Françoise Rouhalde, qu’elle assurait pourtant bien aimée, lorsqu’elle racontait à la police qu’elle couchait avec des gamins mineurs. Mais même si la police essayait par tous les moyens de lui faire avouer qu’elle fut plus qu’une ‘amie’ ou ‘intendante’ dans cette affaire, la mamie n’a cessé de nier les faits qui lui étaient reprochés. Elle a même assuré qu’elle était alors incapable de conduire quelqu’un à Clermont avec son état. Elle disait si mal conduire qu’elle poussait sa voiture hors du garage afin de ne pas avoir à manœuvrer. Le président lui avait ainsi fait remarquer que ce n’était pas si mal pour une personne cardiaque…