Laëtitia Hemery a été tuée dans la nuit du 31 décembre 2019 au 1er janvier 2020 par Mickaël Reynaud, son compagnon violent. Elle avait 31 ans et était maman de quatre enfants.
Laëtitia Hemery a été la première des 102 victimes de féminicide en France lors de l’année 2020. Le soir du 31 décembre 2019, la jeune femme de 31 ans, maman de quatre enfants, passe la soirée avec Mickaël Reynaud, son compagnon violent contre qui elle déjà déposé une plainte pour “violences”, avec trois jours d’incapacité de travail, trois mois plus tôt. “Une façon de se redonner une chance”, confie Mickaël, 40 ans, lors de son procès en septembre dernier.
La soirée se déroule dans un restaurant du quartier du Mourillon, à Toulon. L’alcool y coule à flot. Laëtitia Hemery “se faisait remarquer”, a en croire son meurtrier. Une dispute débute alors entre la jeune femme et son compagnon. Elle se poursuit dans la voiture où Mickaël Reynaud va finir par l’étrangler “pour qu’elle se taise”. Le lendemain, il se rend au Mont-Faron, toujours à Toulon, où il se jette le cadavre de la mère de quatre enfants dans un ravin. Son corps ne sera retrouvé que le 24 janvier après des aveux de Mickaël Reynaud.
Meurtre de Laëtitia Hemery : 30 ans de réclusion criminelle pour Mickaël Reynaud
“Je vais continuer sur ce chemin que le remord m’a dessiné. En fait, il aura fallu qu’il se passe ce drame”, ont été les derniers mots de l’accusé avant que le jury ne se retire pour délibérer. Mickaël Reynaud a finalement été condamné à 30 ans de réclusion criminelle. Le ministère public avait également requis une peine de sûreté des 2/3 qui n’a, quant à elle, pas été retenue.
Meurtre de Laëtitia Hemery : la jeune femme “était sous emprise” de Mickaël Reynaud
Lors du procès, plusieurs membres de l’entourage de Laëtitia Hemery ont pris la parole. Ce fut notamment le cas d’Emilie, sa soeur, qui a eu beaucoup de mal à comprendre pourquoi la victime était restée avec Mickaël Reynaud alors que ce dernier la frappait et la harcelait. “C’était une source de tension entre nous deux, explique la soeur de la victime. Je lui ai souvent dit de partir, de tourner la page. Moi, je ne suis pas dans ce genre de relation. Il m’a fallu une aide psychologique pour comprendre qu’elle ne pouvait pas partir, qu’elle était sous son emprise. Elle était bloquée. Elle-même ne comprenait pas.”