En 2001, Albert Foulcher est devenu l’ennemi public n°1. Condamné pour un assassinat commis huit ans plus tôt, l’assureur a tué quatre personnes pendant une cavale de dix jours.
L’affaire Albert Foulcher avait fait les gros titres des médias en 2001. Huit ans avant, cet assureur avait été accusé du meurtre d’un ex-collègue, André Meffray, tué froidement de cinq balles sur le palier de sa maison près de Béziers. Suspect numéro 1 dans cet assassinat, Albert Foulchier a toujours nié être l’auteur de cette exécution. Libéré sous contrôle judiciaire après presque quatre ans de détention provisoire, de 1993 à 1997, cet ex-assureur a disparu en 2000 peu de temps avant l’ouverture de son procès pour assassinat. En pleine cavale, Albert Foulchier a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité par contumace, sans être présent donc. Durant cette période, il est devenu l’ennemi public n°1. Traqué par tous les policiers, cet ancien assureur a été pris d’une véritable folie meurtrière.
Le 8 janvier 2001, il a froidement abattu quatre personnes dont deux policiers. Albert Foulchier a d’abord tué Pascal Herrero, le mari de l’une de ses anciennes conquêtes, puis Maurice Michaud. Les deux hommes avaient tous deux témoigné contre Albert Foulcher en 1993 dans son procès par contumace pour meurtre. Il a ensuite traqué Hervé Prior. Agé de 40 ans, père de trois enfants, il était policier à Narbonne, tout comme Patrick Rigaud, la quatrième victime de l’ancien assureur. La cavale d’Albert Foulcher aura duré dix jours. Après ses meurtres, les enquêteurs avaient placé sous surveillance tous les domiciles de la famille et des proches de l’ex-assureur, dont celui de sa compagne, Isabelle Suzic, où le tueur se trouvait. Le 17 janvier 2001, l’homme le plus recherché de France a mis fin à ses jours à Béziers.
C’est dans l’appartement de son ex-compagne et de sa petite fille que le quadruple meurtrier de Narbonne s’était tiré une balle de 9 mm dans la tête. Le cadavre avait été découvert vers 10h30 sous le lit d’une chambre après qu’une trentaine d’hommes du RAID, ont donné l’assaut. Sur place, les policiers ont découvert une cache aménagée, à ‘intérieur de laquelle se trouvaient des armes, des munitions, des cagoules, de la nourriture et de faux documents. “Cela fait mal mais depuis le début de sa cavale, je savais que cela finirait comme ça. Je ne suis pas surpris, je m’y étais préparé. Il aurait peut-être pu faire encore plus de victimes, expliquait son frère au Parisien. C’est l’unique soulagement que je peux ressentir. Maintenant, je ne veux plus qu’on me parle de cette histoire. Je vais tenter de penser à autre chose mais ce sera difficile.”