Quatre personnes, dont l’actuel président du club de National 3 du Gazelec Ajaccio, Johann Carta, ont été mises en examen, entre autres pour association de malfaiteurs, a annoncé, mardi, le parquet de Marseille dans un communiqué. La Juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Marseille, qui traite les affaires de grande criminalité dans le sud-est de la France, a ouvert une information judiciaire sur des faits « d’extorsion, escroquerie et blanchiment en bande organisée » ainsi que « d’association de malfaiteurs », a précisé le parquet.Cette enquête a donné lieu en début de semaine dernière au placement en garde à vue de neuf personnes, avaient indiqué à des sources proches du dossier. Parmi ces neuf personnes, quatre ont fait l’objet d’un mandat d’amener pour être présentées au juge d’instruction de la JIRS de Marseille, a précisé le parquet.L’actuel président du Gazelec Football Club Ajaccio (GFCA), Johann Carta, a été mis en examen lundi soir pour « l’ensemble des infractions citées » et placé en détention provisoire. Les trois autres personnes, « travaillant pour le Crédit Mutuel d’Ajaccio », ont été mises en examen pour « complicité d’escroquerie en bande organisée » et « association de malfaiteurs », et placées sous contrôle judiciaire.Un possible lien avec la bande du « Petit Bar »Johann Carta est également au cœur d’une enquête préliminaire ouverte en septembre 2022 par le parquet d’Ajaccio pour « pressions ou menaces envers les membres d’une juridiction ». Cette enquête fait à la suite de la découverte, dans le téléphone de Johann Carta, de plusieurs photos de la liste des jurés d’un procès d’assises pour assassinat, en mars 2021 à Ajaccio, qui s’était soldé par un acquittement général.Concernant le club ajaccien, rétrogradé administrativement en National 3 à l’été 2021, une autre enquête de la JIRS a donné lieu à la convocation de trois présidents successifs qui seront jugés les 8 et 9 février 2023 pour travail dissimulé et abus de biens sociaux.Ce dossier de fraude sociale prend sa source dans la tentaculaire affaire financière mettant en cause les responsables présumés de la bande criminelle corse du « Petit Bar » instruite par la JIRS de Marseille. Olivier Miniconi, qui a présidé le GFCA durant quatorze ans, ainsi que ses successeurs Christophe Ettori et Mathieu Messina, sont soupçonnés d’avoir dissimulé primes, avantages en nature accordés aux joueurs et aux salariés pour un montant global de plus de 1,1 million d’euros depuis 2018, avait précisé le tribunal correctionnel de Marseille lors d’une audience de mise en état le 29 avril.Ces manœuvres présumées auraient occasionné un préjudice que l’organisme collecteur des cotisations sociales estime autour de 300.000 euros.Faits diversCorse : Menace de mort contre le maire d’Ajaccio qui rejette un bail à une entrepriseSociétéCorse : La veuve d’Yvan Colonna désapprouve « les événements » organisés au nom du militant