Ce mardi 8 novembre, Le Parisien révèle ce que Coline Berry aurait dit aux enquêteurs lorsqu’elle a déposé plainte contre son père. Elle aurait notamment décrit avoir été forcée à des jeux sexuels durant son enfance.
Un témoignage effarant. Le 31 août dernier, la plainte qu’elle avait déposée contre Richard Berry et Jeane Manson pour “viol sur mineur de 15 ans par ascendant, agression sexuelle sur mineur de 15 ans, et corruption de mineur commis en 1982 et 1986” (plainte requalifiée en “agression sexuelle sur mineur de 15 ans” pour Richard Berry et en “corruption de mineur de 15 ans” pour Jeane Manson au fil de l’enquête, ndlr) avait été classée sans suite. Des mois plus tard, Le Parisien révèle les propos qu’aurait tenus Coline Berry lors des investigations menées par la brigade de protection des mineurs. “Aussi loin que je me souvienne, j’ai toujours embrassé mon père sur la bouche avec la langue”, aurait-elle affirmé aux enquêteurs avant de parler en détails du “jeu de l’orchestre” auquel son père et son ex-compagne l’auraient obligée.
“C’est mon père nu, Jeane Manson nue, qui jouent à recréer un orchestre avec leurs organes sexuels, donc en l’occurrence le sexe de mon père comme une flûte ou une trompette”, dévoilait-elle sur l’antenne de BFMTV il y a quelques mois, en larmes. En face des enquêteurs, Coline Berry aurait décrit ce jeu sexuel en détails. “J’avais les lèvres entrouvertes et un bout de son gland était dans ma bouche pour que je mime le souffle d’un instrument”, aurait décrit Coline Berry aux enquêteurs, toujours selon les informations du Parisien. “Elle rapporte que, lorsqu’elle avait 8 ans, le comédien lui aurait demandé de se mettre nue pour lui montrer comment contracter son périnée”, écrivent nos confrères.
Selon les documents que Le Parisien a pu consulter, elle aurait aussi accusé son père, Richard Berry, de lui avoir imposé “de prendre des bains avec lui”, de lui avoir demandé “de le photographier nu sous la douche” et plus tard, de lui avoir touché “les seins à travers ses vêtements” en la décrivant comme “bandante”. Ses dires auraient été confirmés par plusieurs amies d’enfance. Auditionnée durant l’enquête, l’ancienne psychanalyste de Coline Berry aurait déclaré avoir entendu dans ses propos la description “d’un climat incestuel sur le mode ludique”. “Les propos (de Coline Berry) sont compatibles avec les faits dénoncés, son discours est sincère et authentique (…) et ne présente pas de tendance à l’affabulation”, a par ailleurs écrit dans son rapport celui qui a pratiqué une expertise psychologique sur Coline Berry, qui souffrirait “de syndromes psychotraumatiques probants en lien avec la procédure”.
Après le classement sans suite de sa plainte, son avocat avait réagi. “Coline Berry a dénoncé les faits effroyables qu’elle a subis dans son environnement familial pendant une grande partie de sa jeunesse, en sachant parfaitement qu’ils étaient prescrits, écrivait Me Patrick Klugman. Je salue la décision du Parquet, qui après une enquête longue et minutieuse, prend acte de la prescription et les estime ainsi suffisamment caractérisés et donc vraisemblables.” Il ajoutait : “Personne ne pourra plus dire que Coline Berry est une menteuse, mais simplement que les faits ne peuvent plus être poursuivis. Coline Berry a trouvé en face d’elle un système remarquablement puissant orchestré par son père pour l’interdire de parole”.