Des années après l’arrestation de Michel Fourniret, sa maison à Sart-Custinne s’est vendue aux enchères. L’acheteur d’alors avait voulu se l’offrir pour une raison particulière.
A Sart-Custinne, il y a une maison tristement célèbre. C’est au 18 rue de Vencimont de cette commune en Belgique que Michel Fourniret et son épouse Monique Olivier ont été arrêtés par la police le 26 juin 2003, après la tentative ratée d’enlèvement de la petite Marie-Ascension. Neuf ans après leur arrestation, et alors que cette bâtisse avait été laissée à l’abandon, elle a été vendue aux enchères “par le même notaire qui l’avait cédée à Fourniret en 1992” selon Le Parisien. C’est Jacques de Suray, un “ancien exploitant agricole reconverti en agent immobilier avisé” qui a acheté cette maison de l’horreur pour 57.000 euros. A l’époque âgé de 82 ans, cet homme confiait avoir “fait cette offre sans même visiter la maison” du monstre des Ardennes.
S’il a acheté la maison de Michel Fourniret, c’est pour “faire une bonne action pour que les familles victimes de cet homme aient une réparation financière”. A l’époque, Jacques de Suray voulait raser la demeure et “donner les pierres à ceux qui veulent”, mais cette demande lui a été refusée. Il l’a finalement revendue en 2013 à Didier, un habitant de Dinan. “Au début, nous avons vidé l’habitation. Elle était dans un état pitoyable. La protection civile avait tout retourné, racontait cet acheteur. Et puis, il y avait encore plein d’affaires de Fourniret, de la nourriture pourrie dans le frigo ou ses vêtements.” Sur les ondes de Sud Radio, il expliquait avoir acheté cette maison sans penser aux anciens propriétaires.
“Cela n’a pas d’importance. Pour moi, ce ne sont que des murs. Si nous ne devons plus aller dans tous les endroits où il y a eu des mauvaises choses, on ne va même plus visiter le château de Bouillon. Par contre, je n’aurais pas acheté le bien s’il avait fait du mal à des enfants ici“, assurait Didier. Des années après avoir acheté cette maison, il révélait vouloir la transformer en gîte pour les touristes. “Nous avons réparé ce qui avait été cassé lors des fouilles. Ensuite, nous avons drainé les alentours de la maison, fait un raccordement aux égouts… Mais nous n’avons pu continuer à avancer à cause d’un énorme problème avec l’électricité”, regrettait-il auprès de l’Ardennais. Et de réagir à la mort du tueur en série : “Je pense à toutes les familles des victimes qui n’auront pas de réponses à leurs questions”.