Alors qu’elle avait prévenu la police quand elle a retrouvé le corps de son petit-ami sans vie, la jeune femme avait en réalité menti. Elle avait même participé à un faux portrait-robot.
Le 29 janvier 2021, un homme et une jeune fille de 20 ans sont condamnés à 18 et 19 ans de réclusion criminelle pour le meurtre de Kévin Chavatte, un lycéen. Tué par une trentaine de coups de couteau, le jeune homme a été attiré dans un guet-apens dans un parc de la commune de Mourmelon-le-Grand. Selon l’avocat de la famille de la victime, la jeune femme aurait reconnu avoir “menti sur tout, y compris sur les épisodes de distanciation qu’elle avait décrits pour justifier sa non-intervention pendant le meurtre de Kevin. Y compris sur l’accusation de viol qu’elle portait à l’encontre de Kevin pour chauffer Adrien”.
Dans son mensonge, la jeune femme avait même participé à l’élaboration d’un portrait-robot, décrivant ainsi celui qui aurait tué son petit-copain. Les recherches s’orientent alors vers “un homme de couleur basanée, âgé de 25 à 30 ans, mesurant entre 1,80 et 1,90m, corpulence plutôt musclée, avec les yeux foncés, les sourcils épais et le nez élargi,” selon les mots du procureur de la République de Châlons-en-Champagne. Mais au final, ce portrait-robot était en réalité un stratagème pour brouiller les pistes.
Ainsi, la justice a retenu quasiment la même peine : “J’ai requis la même peine pour les deux, car ils sont co-auteurs de l’assassinat de Kevin. Ils ont tous les deux du sang sur les mains”. “Mes clients lui ont dit merci”, avait commenté l’avocat des parents de la victime. Si la jeune fille a changé plusieurs fois de versions avant ses aveux devant la cour d’assises, son complice n’a en revanche jamais varié de version.