Caroline Roux a bien eu du mal à interroger Emmanuel Macron lors de sa venue sur France 2, le mercredi 26 octobre 2022.
Depuis la rentrée, France 2 a voulu mettre en place un nouveau rendez-vous politique : l’Événement. Ainsi , Caroline Roux a reçu le 12 octobre dernier, le président de la République, interrogé sur les tensions internationales. Deux semaines plus tard, la journaliste a une nouvelle fois invité le chef de l’Etat. Mais cette fois-ci ce sont les problèmes nationaux qui ont été traités. Seulement voilà, Caroline Roux a bien eu du mal à interroger Emmanuel Macron, tellement le chef de l’Etat débitait ses réponses. “Il faut qu’on parle de la réforme des retraites”, l’interrompt-elle à un moment.
Mais rien n’y fait, Emmanuel Macron poursuit : “J’y arrive. Ne vous inquiétez pas”, répond-il. “Je ne suis pas du tout inquiète, mais je voudrais qu’on parle aussi du travail des seniors qui est un sujet…”, poursuit-elle avant d’être coupée une nouvelle fois par Emmanuel Macron. Mais Caroline Roux décide de prendre les devants : “Il y a un moment donné, il va falloir que je pose des questions”. Une remarque à laquelle il répond que “ça se tient”. Par la suite, Emmanuel Macron a été interrogé sur l’inflation : le chef de l’Etat explique qu’elle “est en train de se diffuser, mais nous l’avons mieux maîtrisée que nombre de nos voisins.” Pour Emmanuel Macron, “on traverse aujourd’hui une inflation qui est la conséquence de notre dépendance”.
Le président de la République revient sur les salaires
Quant aux salaires, vont-ils être indexés sur l’inflation ? “Si on veut créer des emplois pour que les Français qui travaillent vivent dignement, la solution n’est pas de réindexer les salaires sur l’inflation”, a-t-il assuré. “Les augmentations de salaires, ce n’est pas l’Etat qui les décide”, a-t-il ajouté. Le chef de l’Etat a également fait de nombreuses mesures : “Là où il aurait dû y avoir 100% de hausse, sur l’électricité et le gaz, ce sera 15%. C’est dur, mais on doit tenir. L’Etat va prendre sa part et continuera à le faire en 2023. On va aider [les entreprises]. Les TPE vont avoir la même aide que les ménages : une hausse que de 15% de l’électricité et du gaz. Pour les PME, comme les boulangers, nous allons mettre en place un mécanisme pour amortir les augmentations.”
Emmanuel Macron évoque les tensions à l’Assemblée
Le chef de l’Etat est également revenu sur les tensions dans la politique, notamment à l’Assemblée Nationale : “Le gouvernement a eu raison de faire voter ce budget y compris face à toutes les oppositions, qui étaient parfois dans la démagogie. Il a évité plusieurs milliards de dépenses à perte peu utiles”. Emmanuel Macron a également souhaité “une alliance” avec les députés LR et ceux du groupe centriste Liot pour l’adoption de textes à l’Assemblée. Enfin, le sujet des retraites a pu être étudié : “Si certains [partenaires sociaux] sont prêts à s’engager et à dire : ‘Nous, on ne veut pas aller jusqu’à 65 ans mais, en contrepartie, si vous faites ce geste, on est prêts à travailler un peu plus de trimestres – parce qu’il y a d’autres façons de faire, ce n’est pas que l’âge légal, c’est travailler un peu plus de trimestres -, moi je suis ouvert”, a-t-il affirmé.