La Sécu a vite compris que ces prescriptions ne correspondaient pas vraiment au profil médical de la prétendue patiente de 28 ans. Cette jeune femme a été entendue lundi au commissariat de Toulouse pour s’être fait délivrer fin 2021, dans la même pharmacie et grâce à deux ordonnances, pour 8.860 € de médicaments anticancéreux. Le médecin « prescripteur » de ce traitement, remboursé par la Sécurité sociale, avait entre-temps déposé plainte pour « usurpation d’identité ».La suspecte a reconnu l’escroquerie, devant les enquêteurs. Elle a expliqué avoir répondu à une sollicitation sur les réseaux sociaux pour arrondir ses fins de mois, en utilisant sa propre carte Vitale.Probablement pour l’exportDe source policière, elle n’a pas pu décrire le mystérieux commanditaire qui lui a fourni les ordonnances, puis a récupéré la marchandise, assurant que sa participation lui avait rapporté 500 € en tout.Selon les policiers, ce type d’anticancéreux peut être revendu à prix d’or à l’étranger, dans des pays sans couverture sociale, où l’accès à ces traitements est compliqué.La fausse malade est convoquée, prochainement, devant le tribunal correctionnel pour « escroquerie au préjudice d’un organisme social ». La Caisse primaire d’assurance maladie de la Haute-Garonne, le médecin et la pharmacie, ont tous les trois déposé plainte.Faits diversOrléans : Il tente d’obtenir un médicament à 3.700 euros en pharmacie avec une fausse ordonnanceÉconomieTabac, pilule du lendemain… Les principales mesures du projet de budget de la Sécu