Interrogée dans Sept à Huit, Emmanuelle Seigner a tenu à défendre son époux, Roman Polanski.
Interrogée dans le portrait de la semaine de l’émission Sept à Huit, le dimanche 16 octobre 2022, Emmanuelle Seigner a tenu à prendre publiquement la défense de son mari Roman Polanski. Le réalisateur français est accusé de nombreuses agressions sexuelles et de viols. Des faits inimaginables pour son épouse : “Quand j’ai connu mon mari, toutes les femmes voulaient coucher avec lui. Toutes les jeunes filles voulaient coucher avec lui. C’était un truc de dingue. C’était fou quoi. Il avait 52 ans mais il avait l’air d’en avoir 30, il était un grand metteur en scène donc il attirait énormément, et je pense qu’il n’avait besoin de violer personne”, explique-t-elle.
Pour elle, Roman Polanski serait devenu une vraie cible à abattre pour les féministes et le mouvement #MeToo : “Il y a de très bonnes choses dans #MeToo, c’est très bien que la parole se libère. Si on a vécu des viols, des incestes, des choses terribles, c’est très très important que les femmes puissent parler et soient entendues. Néanmoins, nous assistons à beaucoup de dérives, beaucoup d’abus, de mensonges, qui décrédibilisent ces victimes et qui ne leur rendent pas service”. Depuis ces accusations, Roman Polanski serait vu comme un paria dans le milieu du cinéma. Une situation qui fait terriblement souffrir Emmanuelle Seigner : “C’est affreux parce qu’il ne peut pas monter un film, on conseille aux acteurs de ne pas jouer dans ses films. Moi-même, je suis blacklistée en France”, déclare-t-elle.
Emmanuelle Seigner : “L’homme avec qui je vis, ce n’est pas du tout la personne dont j’entends parler”
Au-delà de sa carrière, c’est toute sa vie qui aurait basculé selon les propos d’Emmanuelle Seigner : “L’homme avec qui je vis, ce n’est pas du tout la personne dont j’entends parler. Il est meurtri, il le vit très mal. (…) Qu’on le laisse tranquille, que les gens s’occupent des vrais prédateurs, des gens qui sont un danger pour la société, qu’on lui foute la paix”, a-t-elle lâché. Sur les réseaux sociaux aussi, Roman Polanski a été la cible de nombreuses attaques : “Je ne comprends pas, c’est un délire, c’est une folie, mais le monde, parfois, devient fou”, regrette-t-elle.
“On n’est pas obligés d’applaudir cette époque, mais c’était comme ça”
La femme du réalisateur est également revenue sur l’un des tout premiers scandales sexuels qui visent son mari. En 1977, il a entretenu une relation avec une adolescente américaine, âgée de 13 ans. “Oui c’est jeune, bien sûr, mais c’était une époque très permissive. Le rapport à l’âge, aussi, a beaucoup changé. On louait la Lolita, on la célébrait. Donc moi, ayant commencé à être mannequin à 14 ans, ce n’était pas une histoire qui me choquait. On n’est pas obligés d’applaudir cette époque, mais c’était comme ça”. Pour autant, Roman Polanski regretterait d’avoir entretenu une relation avec une mineure : “Il se sent coupable vis-à-vis de nous”, ajoute la comédienne. “Pas coupable d’avoir couché avec une adolescente de 14 ans ?”, l’interroge Audrey Crespo-Mara. “Si bien sûr. D’autant qu’ils ont aujourd’hui de très bonnes relations”.