Par Marine T.
Dans les colonnes de Madame Figaro, vendredi 14 octobre 2022, Juliette Armanet a fait des confidences sur son rapport à son corps. La chanteuse a confié avoir dû faire face à de grands complexes. Elle se sentait mal dans sa peau durant l’adolescence.
Avant d’être une artiste connue et reconnue, Juliette Armanet a vécu une adolescence compliquée. C’est en tout cas ce qu’elle a confié dans les colonnes de Madame Figaro, vendredi 14 octobre 2022. L’artiste a expliqué qu’elle s’était très longtemps sentie mal dans sa peau. “Mon physique ne correspond pas aux critères stéréotypés du féminin et j’ai été une grande complexée. Toute mon adolescence, je me suis cachée dans des vêtements oversized. J’ai un côté garçon manqué, peu de poitrine et je ne suis jamais fantasmée en femme. Je ne porte pas de jupes et j’ai toujours volé les chemises de mon père, comme si j’étais immense, alors que je mesure 1m58“, a-t-elle ainsi déclaré pour expliquer le mal-être qu’elle pouvait ressentir.
Même lorsqu’elle a commencé sa carrière de chanteuse, sur scène, elle avait du mal à accepter son corps. C’est la raison pour laquelle elle ne portait que des vêtements noirs et des cols roulés. “C’était aussi un fantasme d’intello, une envie qu’on n’entende que mes chansons. Ce disque, avec ses arrangements orchestraux exaltés, a produit une métamorphose chez moi. J’avais besoin d’incarner les chansons plus qu’avant et naturellement, un soir, en plein concert, je me suis levée de mon tabouret et j’ai dansé… Je suis même montée sur mon piano.” C’est à partir de ce moment-là, qu’elle a commencé à porter des talents et à mettre des tenues avec des paillettes.
D’ailleurs, l’artiste explore de plus en plus sa part de féminité. Mais ce n’est pas facile pour elle d’aller de l’avant et de laisser derrière elle les démons de sa jeunesse. “Mon corps androgyne, mon attiture, le fait d’avoir été élevée avec deux frères ont fait que je ne me suis jamais posé la question de savoir si j’étais une femme ou un homme. Cela m’est totalement égal“, a-t-elle encore affirmé. Une position qui a forcément un impact sur sa vie amoureuse. “Aujourd’hui, je suis avec un homme parce que c’est lui qui a pris mon coeur, mais ça pourrait être une femme. Je n’ai pas envie de me genrer, de m’auto-définir et de me fier, parce que se serait comme emprisonner quelque chose qui est tout le temps mouvant” a poursuivi Juliette Armanet.
Ainsi, elle se réjouit de la révélution sociétale qui se joue actuellement concernant ces questions de genre. Elle souhaite seulement, que les gens fassent attention pour que ces évolutions ne soient pas passagères et durent dans le temps. “C’est un drôle de fantasme que celui d’une humanité qui veut se définir ex nihilo du reste du mond. C’est presqu’un désir d’autocréation. Je ne suis pas du tout là-dedans. Je suis extrêmement perméable et poreuse vis-à-vis de ce qui m’entoure et je le ressens plus que jmais en concert.”