Le président Emmanuel Macron a dit que la situation allait «revenir à la normale» dans la distribution de carburants «dans le courant de la semaine qui vient», lors d’un entretien sur France 2 mercredi soir.
Le chef de l’État a de nouveau appelé «à la responsabilité» la direction de TotalEnergies et la CGT, en souhaitant que le syndicat «permette au pays de fonctionner».
Emmanuel Macron a insisté sur le fait que c’était «au dialogue social» entre directions et syndicats de résoudre les différends.
«Le dialogue social doit vivre», selon lui. «Mais je le dis très clairement: si le dialogue social n’aboutit pas dans les prochaines heures, nous réquisitionnerons», a-t-il averti.
Le gouvernement a lancé mercredi une première réquisition de quatre salariés grévistes chez Esso-ExxonMobil pour débloquer des stocks de carburants et ravitailler les stations-services franciliennes à sec. Mais Philippe Martinez, le leader de la CGT, a dénoncé une «décision scandaleuse» et annoncé le dépôt d’un référé jeudi, pour s’y opposer.
Emmanuel Macron a rappelé que cette crise n’avait «rien à voir avec la guerre» en Ukraine, mais à des conflits sociaux «dans deux entreprises, Exxon et Total, qui ont fait des profits importants parce que le contexte est bon pour ces entreprises, qui ont beaucoup distribuer à leurs actionnaires et qui ont des négociations sociales en cours», a-t-il expliqué.
«Je pense qu’il y a des secteurs et certains acteurs qui considèrent qu’on peut aller +dans le dur+ tout de suite, pour parler familièrement», a-t-il regretté. En estimant aussi qu’il était «trop facile» de «toujours renvoyer la balle» vers le gouvernement.