Ils sont tous les trois très connus de l’institution judiciaire. Considérés comme des membres du grand banditisme de Nantes, les trois hommes ont tous proféré des menaces à l’encontre de la juge d’instruction qui pilote l’enquête au sein de la juridiction interrégionale spécialisée (JIRS) de Rennes. Cette unité spécialisée a été saisie pour enquêter sur les fusillades qui avaient frappé Nantes en 2019. Deux bars à chicha, le Copacabana et le Moonlight, avaient été visés par des tirs. Dans le second établissement, un homme de 24 ans avait été tué « par erreur ». Soupçonnés d’être impliqués, les trois individus avaient été placés en détention provisoire. C’est lors de leurs auditions qu’ils avaient menacé la juge d’instruction. Le problème, c’est qu’en six mois, les trois hommes ont été libérés, notamment en raison d’erreurs commises par l’institution judiciaire.Dans son édition du mardi 11 octobre, le journal Le Monde rapporte que la magistrate rennaise a sollicité une protection rapprochée face aux menaces proférées par les suspects soupçonnés d’assassinat sur fond de trafic de stupéfiants. La direction départementale de la sécurité publique avait été avisée, tout comme le directeur des services judiciaires. La protection rapprochée ne lui a pas été accordée.L’un des suspects a disparuLe syndicat de la magistrature a écrit à la chancellerie pour dénoncer cette situation. Mais il semblerait que seul le ministère de l’Intérieur puisse offrir une telle protection, souvent requise dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. A la place, la juge rennaise profite de rondes régulières et d’un accompagnement à son entrée et sa sortie du tribunal. D’après Le Monde, le suspect le plus virulent et le plus menaçant a été libéré fin août. Placé sous bracelet électronique, il s’en est débarrassé et a disparu depuis le 9 octobre.Justice« Ça ressemble à un contrat pour m’exécuter »… La magistrate, victime d’une tentative d’assassinat, témoigneFaits diversRennes : Une enquête réclamée par le ministre de la Justice après le décès d’un détenu