Dans le documentaire Anthony Laroche : un amant trop beau pour être vrai, diffusé ce mercredi 12 octobre sur W9, une victime livre un témoignage glaçant.
Un témoignage bouleversant. Ce mercredi 12 octobre, W9 diffuse un numéro d’Enquête criminelle intitulé Anthony Laroche : un amant trop beau pour être vrai. Ce reportage revient sur l’immonde stratagème mis en place par Jack Sion. Cet habitant de Nice a été jugé pour “viols par surprise” après plusieurs plaintes. Pour attirer les femmes victimes, il se faisait passer pour un jeune architecte d’intérieur nommé Anthony Laroche sur les réseaux sociaux. Il les invitait alors chez lui, sur la Promenade des Anglais, leur bandait les yeux afin qu’elle ne le reconnaissent pas. “Toutes celles qui sont venues chez moi voulaient vivre quelque chose d’érotique, une rencontre avec un inconnu”, lançait-il pendant son procès.
“Le masque n’a d’intérêt que si on ne connaît pas la personne. Je trouvais ça plus érotique, le mâle dominant, la femme plus soumise, ça plaît beaucoup aux dames, d’ailleurs, elles adorent”, s’était-il défendu lors de son procès. Dans le reportage de W9, une victime présumée d’Anthony Laroche a livré un témoignage glaçant. Sophie a rencontré cet homme sur internet avant d’être invitée chez lui. “Je lui ai dit que j’étais en bas. Il m’a ouvert et donc je suis montée directement “, se souvient-elle. Au moment de pousser la porte de Jack Sion, elle raconte avoir eu un mauvais pressentiment. “Quand je suis rentrée, j’ai eu un petit moment d’hésitation quand j’ai vu les ombres des meubles. Je me suis dit : ‘pour un architecte d’intérieur, c’est vrai que je ne m’attendais pas à ça comme décoration'”, raconte Sophie. Et de revenir sur ce qu’ils avaient convenu avant de se voir.
“Au départ, c’est lui qui devait me mettre le bandeau sur les yeux. Il m’a dit : ‘dans la salle de bain, il y a le bandeau, tu te déshabilles et après je viens te chercher’, décrit celle qui n’a donc jamais pu voir le visage de celui chez qui elle venait de rentrer. J’étais portée par sa voix et par l’impatience, l’envie de concrétiser tout ça. Je ne voyais pas du tout le côté malsain derrière, pas du tout.” Ce qu’elle aurait vécu fait froid dans le dos. “Il m’a allongée sur le lit, c’est lui qui a tout géré. Au départ on devait se toucher mutuellement, se découvrir… Sauf qu’il ne voulait pas que je le touche. Il a commencé à devenir un peu plus agressif dans sa voix et c’est à ce moment-là que j’ai compris que quelque chose n’allait pas. J’avais peur de ce qu’il pouvait se passer après”, se souvient-elle.
“Je me suis dit : ‘si tu refuses ou si tu te débats, qu’est-ce qu’il peut faire, qu’est-ce qu’il peut se passer ?’ De peur, je l’ai laissé faire”, ajoute Sophie, encore traumatisée. Condamné par les assises de l’Hérault à huit ans de prison ferme, Jack Sion avait fait appel du jugement. Il sera ainsi jugé en appel par les assises des Alpes-Maritimes en 2023 .En 2014, une femme a porté plainte avant que deux autres plaintes ne soient déposées. Les enquêteurs avaient retrouvé dans son calepin, plus de 300 noms de femmes.