Près de 20 ans après la disparition d’Estelle Mouzin, de nouvelles recherches sont menées. Les enquêteurs utilisent une technique inédite dans les bois des Ardennes pour retrouver son corps.
Les proches d’Estelle Mouzin garde espoir de retrouver son corps. Près de vingt ans après la disparition de la petite fille de 9 ans, de nouvelles recherches ont lieu à Issancourt-et-Rumel. Dans les Ardennes, les policiers ont fait venir Monique Ollver, la veuve de Michel Fourniret, le tueur en série qui avait avoué avoir tué l’enfant. “Des moyens nouveaux et techniques ont été mis en oeuvre, a expliqué l’avocat de la famille d’Estelle Mouzin, Me Didier Seban, comme le rapporte La Voix du Nord. On passe par la tomographie, on a vérifié des problématiques avec des drones, avec du courant électrique dans le sol.” Pour retrouver le corps d’Estelle Mouzin, les enquêteurs utilisent une technique “inédite”, comme l’a affirmé une source proche du dossier.
Dans les faits, ils vont sonder les bois où Michel Fourniret avait dit avoir caché le corps de la petite fille à l’aide d’une “cartographie des sols”. L’avocat de la famille est rempli d’espoir. “Nous sommes sur le terrain avec Monique Olivier, on le parcourt, nous essayons de raviver ses souvenirs” afin “de trouver un détail qui nous permette d’identifier l’endroit où Michel Fourniret a enterré Estelle”, a raconté en fin de journée Didier Seban. Pour lui, ces recherches menées actuellement sont “les bonnes pour donner des réponses à la famille”. “On peut retrouver des traces du corps, je pense. Mais retrouver le corps complètement, ça me paraît difficile”, a pour sa part déclaré Richard Delgenes, l’avocat de Monique Olivier, extraite de prison pour ces fouilles.
Pour rappel, en octobre 2019 alors que des fouilles se déroulaient dans les Ardennes, Michel Fourniret aurait révélé le lieu où il aurait enterré Estelle Mouzin. En novembre 2019, l’Ogre des Ardennes avait été mis en examen pour “enlèvement et séquestration suivis de mort”. Quelques mois plus tard, Michel Fourniret avait “reconnu sa participation aux faits” et était passé aux aveux, à l’occasion de trois jours d’interrogatoire : “Ça ne veut pas dire que je ne suis pas coupable, mais ça ne fait pas ’tilt’ et il me semble que ça devrait faire ’tilt'”. Doublement condamné à la perpétuité pour les meurtres de huit femmes et adolescentes, et mis en examen pour ceux d’Estelle Mouzin, Joanna Parrish, Lydie Logé et Marie-Angèle Domèce, Michel Fourniret est mort en mai 2021.