Par M. D.
Ce vendredi 7 octobre, Netflix a mis en ligne le documentaire « Redeem Team », qui revient sur le parcours de l’équipe américaine championne olympique à Pékin en 2008. Une compétition durant laquelle le regretté Kobe Bryant a particulièrement brillé. L’occasion d’évoquer les anecdotes les plus folles concernant la légende des Lakers.
Le 26 janvier 2020, le monde du basket pleurait la disparition d’une immense star. Ce jour-là, Kobe Bryant est décédé dans un accident d’hélicoptère, ainsi que sa fille Gianna, âgée de 13 ans, et six autres personnes. Une mort tragique pour l’un des plus grands sportifs de sa génération. Pendant 20 ans, le Black Mamba a tout remporté avec sa franchise, les Los Angeles Lakers, ainsi qu’avec l’équipe nationale. Quintuple champion NBA et double champion olympique, il a réussi à inscrire son nom aux côtés des plus grands basketteurs de l’Histoire, tels que Michael Jordan, Kareem Abdul-Jabbar ou encore Larry Bird.
Il faut dire que dès son adolescence, Kobe Bryant s’imposait une incroyable rigueur pour être le meilleur. ainsi, au lycée, il arrivait tous les matins à 5 heures au gymnase, pour s’entraîner avant les cours. Il y retournait ensuite après l’école, jusqu’à 19 heures. Il n’hésitait d’ailleurs pas à pousser ses coéquipiers à en faire de même, sous peine d’être sanctionné par Kobe à l’entraînement.
Entre 700 et 1000 shoots réussis par entraînement
Parmi ses punitions préférées, il appréciait particulièrement d’humilier ses coéquipiers en un-ontre-un. C’est par exemple ce qu’a vécu l’un de ses anciens partenaires, Rob Schwartz. “Il me faisait jouer des duels interminables. Le premier à 100 points. Parfois, il en mettait 80 avant que je puisse en réussir un. Mon meilleur résultat contre lui était une défaite, 100 à 12″, confiait-il.
Un éthique de travail irréprochable que Kobe Bryant a poursuivi lorsqu’il est arrivé en NBA. Ainsi il s’entraînait quatre heures par jour pendant la saison, et encore un peu plus durant l’intersaison. Chaque jour il devait également réussir entre “700 et 1000 shoots”. En 2012-2013, avant de se rompre le talon d’Achille, il n’a quitté l’entraînement qu’après avoir réussi “400 shoots” […] “et je le sais parce que je les compte“, avait-il indiqué.
Kobe Bryant mauvais perdant
Psychopathe du moindre détail afin d’améliorer ses performances, Kobe Bryant était allé jusqu’à demander à Nike de modifier sa nouvelle paire de chaussures, en 2008. Il souhaitait en effet qu’ils coupent quelques millimètres de la semelle, “parce que dans son esprit”, avait précisé un porte-parole de la marque à la virgule, “cela lui permettrait d’avoir un temps de réaction supérieur d’un centième de seconde”.
Mais Kobe Bryant détestait aussi le moindre échec, même à l’entrainement. Toujours en 2008, à la fin d’un entrainement, tous les joueurs des Lakers ont dû tirer un lancer-franc. Malheureusement pour Kobe, il a raté le sien, tandis que tous ses coéquipiers ont réussi le leur. Il ne restait alors plus que Derek Fisher. Le meneur a donc déclenché son shoot, mais juste avant que la balle n’atteigne le panier, Kobe Bryant a sauté et a contré avec fureur sa tentative. “Il ne pouvait pas être le seul à manquer son tir”, avait expliqué en souriant un autre joueur, Lamar Odom.
Moins 8 kilos avant les Jeux Olympiques de Londres
Dans le but de préparer ses derniers Jeux olympiques à Londres en 2012, Kobe Bryant, alors âgé de 34 ans, a décidé de perdre un peu de poids. Il s’est donc imposé un régime drastique. “[Après les Jeux], il y aura directement la saison NBA, je vais donc jouer jusqu’en juin. J’ai besoin que mes genoux supportent un peu moins de poids”, avait-il justifié. Pour atteindre son but, il avait donc fait une croix sur ses vacances pour travailler comme un forcené. Résultat : il a perdu 8 kilos et s’est envolé en Europe plus affûté que jamais.
Kobe Bryant accordait tellement d’importance à son sport qu’il n’hésitait pas non plus à venir s’entrainer, même lorsqu’il était sévèrement blessé. C’est ce qu’avait rapporté son ancien partenaire John Celestand. En effet, lors de la saison 1999-2000, le Mamba s’était brisé le poignet. Tout le monde pensait alors qu’il allait s’absenter de l’entrainement le lendemain pour se reposer. C’est mal connaitre Kobe car dès le lendemain, il est arrivé sur le parquet, son bras droit enroulé dans un bandage, et a passé la séance à dribbler et à tirer avec sa main gauche.
Kobe Bryant et les “clochards”
Les blessures, Kobe Bryant en a connu de nombreuses, mais elles ne l’ont jamais empêché de chambrer ses coéquipiers, comme la expliqué Jeremy Lin, partenaire de la star aux Lakers lors de la saison 2014-2015. “C’est la veille de la trade deadline (date limite après laquelle il n’est plus possible pour les franchises NBA d’effectuer le moindre échange, ndlr), on est à l’entraînement entre étirements et échauffements divers. Il arrive, il est en survêt’, le bras en écharpe pour son épaule, lunettes de soleil. Tout le monde est surpris et crie ‘Ooooh!’, Carloz Boozer lance : ‘Kob’! Cool de te voir gars, mince ça faisait un bail, qu’est-ce qui t’amène ?’. Et là visage impassible il a répondu : ‘Je suis juste venu dire au revoir aux quelques clochards d’entre vous qui vont être transférés demain‘ (rires). Ensuite il s’est assis à la table de la salle d’entraînement, a glissé quelques mots au coach, puis est parti. Je me souviens que l’un de mes coéquipiers m’a dit : ‘J’ai perdu toute motivation pour m’entraîner'”, a ainsi raconté Jeremy Lin.