Alain Tibi est un sexagénaire qui a été condamné à 10 ans de réclusion pour avoir tenté de tuer son petit-fils, comme l’a expliqué BFMTV le 9 septembre dernier.
En juin 2019, alors qu’il dormait dans son lit, un adolescent de 13 ans a été victime d’une tentative de meurtre… par son grand-père. Comme l’a rapporté BFMTV le 9 septembre dernier, Gabriel, dont le prénom a été changé, se trouvait dans sa chambre lorsque trois coups de couteau lui ont été assénés. Il a été grièvement blessé au visage et à la gorge. Mais qu’est-il arrivé à Alain Tibi pour qu’il poignarde son petit-fils ? Entendu par la justice lors de son procès devant les assises de Paris début septembre, l’accusé a d’abord évoqué un “trou noir“. Trois ans après les faits, le grand-père de l’adolescent indique : “Je ne comprends pas ce qui est arrivé“. En larmes, il précise ensuite : “Je ne peux pas comprendre, jamais je n’aurais pu faire ça à mon petit-fils“. Entendu également, Gabriel s’est souvenu avoir tenté de raisonner son papy. “J’ai dit une dizaine de fois ‘Papy, c’est moi’, il n’a pas répondu“, a-t-il expliqué avant d’ajouter que c’est son père qui est parvenu à maîtriser Alain Tibi qui s’apprêtait à lui donner un nouveau coup de couteau. “J’aurais pu être mort“, a insisté l’adolescent avant de déclarer : “Je veux juste savoir : pourquoi il a fait ça ? Pourquoi ?“.
Durant son procès, Alain Tibi a assuré être “passé par un coup de folie“, a-t-il d’abord indiqué. Au petit matin, il s’était saisi du plus grand couteau de la cuisine, dont la lame est de 22 centimètres, avant de se diriger dans la chambre de son petit-fils. “J’ai pris le couteau, j’étais un automate“, a-t-il assuré ensuite. Présents à la barre, les gendarmes se sont souvenus de quelqu’un qui était “tétanisé sur le palier, le regard vide“, explique l’un d’entre deux. “A ses côtés se trouvait sa femme qui lui demandait ce qu’il avait fait“, a-t-il poursuivi avant d’ajouter : “Il était complètement hystérique, il s’est débattu violemment au moment de son interpellation, comme s’il jouait la comédie“. L’argent et la jalousie sont-ils le mobile de ce crime ? Selon la directrice d’enquête, Alain Tibi aurait déclaré aux policiers qu’il “ne comprenait pas pourquoi il s’en était pris à son petit-fils et non à son gendre“, affirme-t-elle avant d’évoquer les problèmes de santé de l’accusé. Avait-il l’intention de tuer l’adolescent uniquement parce qu’il était jaloux de la réussite de son père ? “Il voulait nous détruire en tuant notre enfant“, a assuré le père de Gabriel avant d’ajouter : “Mais il n’y a rien qui justifie ça, il n’y a aucune réponse à ça“. Des propos bouleversants.
Les experts présents lors de ce procès ont indiqué qu’il y a “deux scénarios possibles“. Le premier serait celui d’un “gendricide déplacé” et le second mentionne “l’état de dépression” d’Alain Tibi. Une expertise psychiatrique avait conclu à une altération de son discernement au moment des faits. Le verdict a été rendu et la cour d’assises de Paris l’a condamné à 10 ans de réclusion pour avoir tenté de tuer son petit-fils, alors âgé de treize ans. Les experts psychiatres ont conclu à une altération du discernement, indiquant qu’il est “autocentré, hypocondriaque et qu’il veut garder la place du patriarche dans la famille“. Ainsi, un suivi socio-judiciaire a été demandé pendant cinq ans.