Flora Nicol, l’une des victimes du violeur multirécidiviste, Patrick Trémeau, sort un livre, ce jeudi 6 octobre. Elle y raconte sa descente aux enfers à la suite de l’agression qu’elle a subie.
Patrick Trémeau a violé au moins 18 femmes. En 2009, il est jugé pour la troisième fois pour des viols, il est alors condamné à 20 ans de prison. Il a été remis en liberté conditionnelle en juin 2021. Flora Nicol est la 18e victime du violeur en série. Cette journaliste a décidé de sortir du silence en publiant un livre, intitulé Mes lettres de cachets, aux éditions Studiofact. Elle y raconte le viol dont elle a été victime par celui que l’opinion publique a surnommé“le violeur des parkings” mais aussi la longue descente aux enfers qui s’en est suivie. Pour la sortie de son ouvrage prévue ce jeudi 6 octobre, Flora Nicol a accordé une interview au Parisien, ce mercredi 5 octobre.
Un viol, commis en 2005, pour lequel elle a touché “30 000 euros de préjudice corporel pour un viol qui a duré vingt minutes, sous terre, là où reposent les morts”, rapporte la journaliste. Une agression qui a bouleversé sa vie. “Ce viol, je ne parviens pas à l’oublier, j’y pense tous les jours”, souligne-t-elle. Et d’ajouter : “En fait, il a pris vingt ans, j’ai pris perpète.” Flora Nicol a vécu une véritable descente aux enfers après son agression : “Je me suis anesthésiée aux somnifères pour oublier, puis je suis tombée accro aux médicaments et à la drogue dure. Seize ans de défonce.” La jeune femme a fait cinq overdoses, plusieurs tentatives de suicides et treize cures de désintoxication. “Les cures de désintoxication m’ont coûté au total plus de 60 000 euros. Je suis allée en Angleterre, en Écosse, au Portugal”, détaille-t-elle.
Aujourd’hui, Flora Nicol est “clean” depuis dix mois, elle ne prend plus ni médicament, ni drogue. Pour autant, elle sait que rien n’est encore gagné : “On dit que c’est au bout de cinq ans que l’on peut parler de rétablissement, donc c’est encore tout récent. L’abstinence, c’est juste se priver de produits, le rétablissement, c’est donner un sens à son abstinence.” La journaliste continue de se battre et de remonter la pente pour ses deux filles, “c’est la chose la plus importante de ma vie”.