Christian Quesada a de nouveau été arrêté, comme l’a révélé Midi Libre ce mardi 27 septembre. Il se trouve désormais à l’isolement dans la prison de Perpignan.
C’est une affaire qui avait fait beaucoup réagir. En mars 2019, Christian Quesada, qui s’est fait connaître suite à sa participation aux 12 Coups de Midi, était placé en détention pour “corruption de mineur” et “détention et diffusion d’images pédornographiques“. Un an plus tard, en avril 2020, après avoir été reconnu coupable de corruption de mineures sur quatre jeunes filles, entre le 1er avril 2017 et le 25 mars 2019, il est condamné à trois ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Bourg-en-Bresse. Selon les informations de Midi Libre, confirmées par Actu Perpignan ce mardi 27 septembre, Christian Quesada a de nouveau été arrêté. Il a été interpellé ce lundi 26 septembre avant d’être placé en détention au centre pénitentiaire de Perpignan. Le média indique ensuite que, durant sa libération conditionnelle, il avait déménagé dans les Pyrénées-Orientales mais devait toutefois suivre un suivi socio judiciaire prévu pour les délinquants et criminels sexuels. Une obligation qui n’a pas été respectée et le juge d’application des peines aurait décidé de révoquer sa libération conditionnelle. Placé en quartier d’isolement, il n’a aucun contact avec les autres détenus.
C’est en participant au célèbre jeu de TF1, les 12 Coups de Midi, que Christian Quesada s’est fait connaître du public. Très apprécié pour ses connaissances, il avait été Maître de midi durant presque 200 émissions et avait gagné plus de 800 000 euros de gains. En 2017, le candidat avait publié une autobiographie dans laquelle il avait raconté son parcours télévisuel dont il semblait être ravi. Quelques mois plus tard, le rêve a pris un nouveau tournant lorsqu’une jeune fille mineure a porté plainte contre lui. Dans sa déposition, elle avait indiqué avoir dialogué avec Christian Quesada en ligne et il se faisait passer pour un mineur. Il lui avait ainsi demandé de se dévêtir mais aussi de lui envoyer des photos à caractère sexuel. Rapidement, une enquête avait été ouverte et des centaines d’images et vidéos compromettantes de mineurs et enfants victimes d’agressions sexuelles ou de viols avaient été retrouvées sur l’ordinateur du principal concerné. Christian Quesada avait alors été condamné dans un procès à huis clos, à trois ans de prison ferme. Il avait été libéré en mars 2021 après avoir passé deux ans au quartier d’isolement de la prison.
Christian Quesada, un homme en cavale ?
Lorsque Christian Quesada avait été libéré, de nombreuses questions avaient vu le jour et notamment concernant sa peine. “Après deux ans passés au quartier d’isolement de la prison de Bourg-en-Bresse, Christian Quesada, 56 ans, vient d’être libéré”, avait affirmé le média Le Progrès avant de préciser : “Il a purgé la totalité de sa peine, par le jeu des remises de peine“. Par la suite, c’est Gilles Verdez qui, sur le plateau de Touche pas à mon poste, avait évoqué cette remise en liberté. Il avait expliqué que le principal concerné était soumis à certaines règles strictes dont notamment celle d’être localisable en permanence. “Il est soumis à un suivi judiciaire très strict et doit répondre à toutes les convocations d’un juge d’application des peines. Il doit être disponible quand on le visite, et il doit prévenir de tout changement de domicile ou de déplacement de plus de 15 jours“, a d’abord expliqué Gilles Verdez avant d’ajouter qu’il était visiblement en cavale. “Il a disparu sans laisser d’adresse. Il avait donné une adresse le lendemain de sa sortie de prison à Bourg-en-Bresse. Donc il donne une adresse, il s’installe, et puis il disparaît, il part“. C’est donc à Perpignan qu’il se trouvait et qu’il a pu être interpellé plus d’un an après sa libération.
Christian Quesada déjà condamnés à deux reprises
Cette condamnation a été médiatisée puisque Christian Quesada a longtemps été le maître de midi du programme de Jean-Luc Reichmann. Toutefois, il avait déjà été condamné à deux reprises. La première date de 2002 pour “exhibition sexuelle” puis en 2009 pour “détention et consultation d’images pédopornographiques”. Sur le plateau de Touche pas à mon poste en septembre dernier, soit cinq mois après sa condamnation, dans une lettre adressée au chroniqueur Guillaume Genton, le candidat avait tenté de se défendre : “Je vous rappelle que les faits pour lesquels j’ai été interpellé sont certes graves et condamnables, mais cela reste des délits, passibles de la correctionnelle, qui, par un aveuglement haineux, se sont transformés en un procès cathodique plus virulent que pour Fourniret, Lelandais ou Abdeslam“, avait-il écrit. Des propos qui avaient suscité l’indignation des chroniqueurs.