Sur le plateau de Quel époque ce samedi 24 septembre, Yann Moix est revenu sur les sévices dont il accuse ses parents. En 2019, il affirmait avoir été un enfant battu.
“Elle luttait sans trêve contre l’idée de me noyer dans l’eau mousseuse du bain ou de m’étouffer sous l’oreiller de mon petit lit”. En 2019, dans son livre Orléans, Yann Moix accusait ses parents de l’avoir maltraité pendant des années lorsqu’il était enfant. Dans les pages de cet ouvrage, il raconte les sévices qu’ils lui auraient fait subir pour des motifs dérisoires. “La main de mon père, dure comme un soleil, vint percuter mon visage (…) Tiré par les cheveux, agoni de syllabes furieuses, jeté ensuite sur mon lit”, écrit notamment l’auteur. La sortie de ce roman a provoqué une vive guerre médiatique entre Yann Moix et sa famille, ses parents mais aussi son frère, Alexandre. Trois ans après la publication d’Orléans, l’ex-chroniqueur d’On est pas couché maintient fermement ses accusations contre ses géniteurs.
Ce samedi 24 septembre, il était invité sur le plateau de Quelle époque, le premier numéro de l’émission présentée par Léa Salamé et Christophe Dechavanne. Là, il a réagi aux propos durs tenus il y a quelques jours sur CNews, lorsqu’il affirmait souhaiter “la mort physique de la totalité de [s]a famille”. “Moi, je hais la famille, avait lancé Yann Moix sans détour. Je considère qu’un repas de famille, c’est déjà le début de l’inceste. (…) Ce n’est pas une blague. La famille, c’est une sorte d’asile psychiatrique. Ce n’est pas parce que vous avez le même sang et le même ADN qu’à l’intérieur, il n’y a pas des dysfonctionnements graves, il y a de la haine, de la jalousie. C’est ce que je pense réellement, sans provocation, et au premier degré.”
Yann Moix : “Je souhaite leur mort”
Interrogé par Léa Salamé sur ces propos glaçants, Yann Moix a même été plus loin en décrivant les sévices subis dans son enfance. “Est-ce que c’est normal de faire manger des excréments à son fils ? Est-ce que c’est normal de laisser son fils dans la forêt seul pendant 4 heures l’hiver à 3 heures du matin ? Est-ce normal de faire dormir son fils nu sur le balcon à 3 heures du matin au mois de novembre ? Est-ce que c’est normal de frapper son fils avec un fil électrique ?, a énuméré le romancier, bouleversé. Est-ce normal de brûler devant lui le livre que son fils vient d’acheter ? Est-ce normal de ne pas le nourrir pendant une semaine en le giflant toutes les deux heures ? Vous voulez d’autres exemples ?” Et d’ajouter, les larmes aux yeux : “Alors non seulement je souhaite leur mort, mais si ça pouvait arriver dans les 5 minutes ça m’arrangerait encore plus…”
Après la publication d’Orléans, les parents de Yann Moix avaient démenti ses propos dans les colonnes de La République du Centre. “Je tiens à dire que notre fils n’a jamais été battu”, affirmait d’emblée José Moix, le père de l’écrivain, pour qui “la notion d’enfant battu a évolué entre les années 1970-80 et aujourd’hui”. Il reconnaissait avoir donné “une bonne paire de claques” à son fils quand il le “méritait” : “comme cette fois où Yann a tenté de défenestrer son frère du premier étage” ou lorsqu’il “a mis la tête d’Alexandre dans les WC et a tiré la chasse d’eau”. Selon son père, Yann Moix “était un ado dur”. “Et peut-être qu’au fond, si j’avais été moins sévère, il n’en serait pas là où il est aujourd’hui, vu ses fréquentations de l’époque”, ajoutait-il auprès de nos confrères avant de répondre précisément à certaines accusations.
“Je n’ai jamais frappé mon fils”
“J’ai des origines catalanes et ai été strict, j’en conviens, mais jamais je n’aurais été capable de faire manger ses excréments à mon fils, assurait José Moix. Prétendre cela relève de la psychiatrie, ce n’est pas possible !” Le père de Yann Moix niait en bloc avoir frappé son fils pendant des années, comme il le décrivait précisément dans son roman. “Il a dit que je lui tapais alors dessus à coups de fouet ou de fils électriques. Il a dit qu’il repartait le lendemain au collège le visage tuméfié et ensanglanté. Tout ça est totalement faux. Je n’ai jamais frappé mon fils à coups de câbles électriques, ou avec quoi que ce soit”, assurait-il, précisant également n’avoir jamais obligé son fils “à brûler lui-même ses livres et dessins en le frappant”. Des années plus tard, Yann Moix ne change rien à ses propos.