Invitée sur le plateau de C à vous, Florence Foresti s’est confiée sur ses crises d’angoisse. L’actrice dévoile la façon dont la scène l’a littéralement sauvée.
Florence Foresti a une actualité chargée. En effet, l’humoriste est à l’affiche de la série Désordres, diffusée sur Canal+. Elle joue aussi un spectacle, intitulé Boys, boys, boys. A l’occasion de cette double promotion, l’actrice était sur le plateau de C à vous, le vendredi 23 septembre 2022. L’occasion pour Anne-Elisabeth Lemoine de l’interroger sur un sujet bien précis : “Vous souffrez de crises de panique…”. Ce à quoi Florence Foresti rétorque : “Oui depuis l’enfance… Je ne m’en suis jamais caché. Mais c’est vrai que j’avais envie de me servir de la série pour en parler, parce que d’abord, il y a un aspect comique finalement, dans la vraie vie non mais en fiction oui (…) Et puis ça a servi le personnage de Florence qui vit moins bien ses périodes d’anxiété”.
La présentatrice de C à vous va un peu plus loin : “Ces périodes d’anxiété, elles n’ont jamais lieu quand vous êtes sur scène, elles ont lieu entre deux tournées, deux spectacles. C’est là que vous êtes le plus vulnérable”, lui lance Anne-Elisabeth Lemoine. “Dans la vraie vie oui. Sur scène, on se sent très en vie, surtout quand les gens rient ! Il y a quelque chose de très éclatant, de très vivant dans le rire. Donc sur scène, c’est l’endroit où je suis le mieux”, explique l’humoriste.
Ainsi, de ce problème de santé, l’actrice a voulu en faire une force pour la série Canal+. “Je voulais traiter du désordre anxieux, les troubles anxieux dont je ne me suis jamais cachée, j’en fais depuis que je suis toute petite. Je souffre de ce mal-là (…) J’avais envie de parler de ça parce que c’est un mal dont souffre beaucoup de gens et puis souvent ils n’osent pas se soigner. Il faut se soigner sinon on s’isole et on finit enfermer chez soi. La manière la plus drôle que j’ai trouvé pour la faire, c’était de la faire incarner par un comédien. Mon mal-être, il est incarné par un comédien”. Florence Foresti était revenue sur ce mal qui la ronge et avait tenté de donner quelques détails sur les origines de ses crises d’angoisse.
“La scène m’a sauvée”
Pour le magazine Psychologies, elle avait confié : “Au départ, mon objectif était de surmonter mes attaques de panique, je ne faisais pas encore de scène. Je travaillais dans un bureau comme infographiste et j’ai commencé à faire des attaques de panique qui m’empêchaient littéralement de vivre. J’avais 20 ans. Quand je dis que la scène m’a sauvée, c’est un peu romantique mais pas faux”, avait-elle confié, expliquant que la scène lui avait servi d’exutoire : “J’ai compris que le fait de jouer un personnage était le seul moyen d’évacuer l’angoisse de mort, l’anxiété”, avait-elle analysé.
“Je me sers de mon expérience pour aller vers des sujets plus universels”
Avec cette série, Florence Foresti fait connaître tous ses maux : “Oui, il y a des ressemblances. L’appartement de la série est celui dans lequel j’ai vécu. La femme de ménage, c’est vraiment la mienne. Et le chien, c’est… le neveu du mien ! Ils ont la même gueule. Je me sers de mon expérience pour aller vers des sujets plus universels. C’est ce que j’ai toujours fait. J’ai situé la série en 2017 car, après Madame (2016), j’étais un peu déprimée, comme après chaque spectacle : on se demande ce qu’on va faire, si on a encore des choses à dire… C’est mon spectacle suivant, Épilogue, qui m’a sauvée”.
Florence Foresti : “Je souhaite protéger ma fille”
Pour Télé-Loisirs, Florence Foresti s’est aussi confiée sur sa vie de maman : “D’abord, lorsque ma fille est chez son père, mon personnage se retrouve dans une solitude absolue, ce qui donne des situations intéressantes à raconter. La vie de mère avec un enfant est encore plus drôle que celle de la mère sans enfant. Mais ce sont les limites de ma vie privée, et je souhaite aussi protéger ma fille. Je veux bien m’exposer, moi, mais pas elle. Je ne suis pas Céline Dion ! Ai-je envie de lui faire vivre ça ? Est-elle d’accord pour que je montre ce que c’est une relation mère-fille ? Je verrai quand elle sera plus grande. Avec Désordres, je ne voulais pas la trahir. Mais j’ai pris des notes. Elle a 15 ans et il y a de quoi faire lorsqu’on vit avec une adolescente. Mais je lui demanderai son avis, je ne ferai rien sans son aval”.