Il avait percuté un policier après un refus d’obtempérer, lundi soir, à Anzin, dans le Nord. Le conducteur transportait 11 kg d’héroïne dans sa voiture, a indiqué, mercredi, le procureur de Valenciennes, Jean-Philippe Vicentini.Le policier, toujours hospitalisé, a été victime de fractures du sacrum et d’une vertèbre lombaire, a ajouté Jean-Philippe Vicentini lors d’un point presse, ajoutant qu’il s’était vu prescrire plus de deux mois d’interruption de travail. « Il y a aussi […] un état de choc avéré », a souligné Guillaume Tison, commissaire central de Valenciennes.« Tentative de meurtre sur agent de la force publique »Le conducteur, un Marocain âgé de 29 ans, est toujours en garde à vue pour détention de stupéfiants, refus d’obtempérer, port d’arme blanche et « tentative de meurtre sur agent de la force publique », une qualification qui, si elle était retenue, lui ferait encourir la réclusion à perpétuité.« Pour l’instant, l’intention d’homicide est niée » par le suspect, a précisé le procureur, qui a souligné la politique de « zéro tolérance » appliquée pour ce type d’infractions, dont les auteurs présumés sont « systématiquement déférés » et présentés à un magistrat même en l’absence de victime.L’homme avait déjà été condamné cinq fois en France, dont une pour refus d’obtempérer aggravé, a indiqué Jean-Philippe Vicentini. En 2019, il s’était en effet vu infliger 10 mois de prison, dont 4 avec sursis et mise à l’épreuve, une peine entièrement purgée au moment des faits.Un couteau, un poing américainLundi vers 23h30, il avait pris la fuite lors d’un contrôle douanier près de Maubeuge, avant de tenter d’éviter une herse et de renverser un policier déployé pour l’intercepter sur un rond-point à une cinquantaine de kilomètres de là, à Anzin, dans la périphérie de Valenciennes, quarante-cinq minutes plus tard.Dans sa voiture, les policiers ont découvert des paquets contenant 11 kg d’héroïne. Il détenait également des armes blanches, un couteau et un poing américain. Des investigations sont en cours sur l’authenticité des papiers d’identité belges retrouvés sur lui.Selon Gérald Darmanin, « 41 blessés graves policiers et gendarmes » sont à déplorer lors de refus d’obtempérer depuis le 1er janvier. Le dernier décès policier dans ces circonstances remonte à août 2020 dans la Sarthe. Les tirs mortels de la police lors de refus d’obtempérer ont quant à eux causé 10 décès depuis le début de l’année.Faits diversVal-de-Marne : Un automobiliste perd son pied dans un accident après un refus d’obtempérerSociétéContrôles routiers : « Un toutes les 37 minutes »… Les gendarmes confrontés à une augmentation des refus d’obtempérer