Une expertise a révélé que le téléphone de Delphine Jubillar n’a pas quitté les abords de son domicile, comme l’a indiqué RTL ce mercredi 21 septembre. Une nouvelle révélation qui risque de faire l’objet d’une polémique.
Delphine Jubillar est introuvable depuis décembre 2020. La jeune femme a disparu à Cagnac-les-Mines dans le Tarn, sans laisser de traces. Malgré des battues, de nombreuses recherches et une enquête qui se poursuit, aucun élément n’a permis de découvrir ce qui a pu lui arriver. Le principal suspect est Cédric Jubillar, son époux, qui a été mis en examen en juin 2021 et est incarcéré à la prison de Toulouse-Seysses depuis. Il ne cesse de clamer son innocence depuis le début mais une nouvelle expertise pourrait mettre à mal sa défense. Comme l’a révélé RTL ce mercredi 21 septembre, il s’agit du network monitoring, qui a permis de découvrir que le téléphone de la jeune femme n’a jamais quitté les abords du domicile du couple la nuit de sa disparition. Cédric Jubillar avait, de son côté, affirmé que son épouse était partie dans la nuit et qu’elle avait certainement pris son téléphone. “C’est une étape majeure, car elle réduit à néant toute la défense de Cédric Jubillar“, a indiqué Maître Philippe Pressecq, avocat de la cousine de la jeune femme. Le principal suspect a-t-il commis l’irréparable ? Le salon du couple est-il la véritable scène de crime ?
Depuis le début de cette mystérieuse disparition, le téléphone de Delphine Jubillar a souvent été pointé du doigt. Celui-ci est resté allumé toute la nuit et, selon les experts, il a également été utilisé à plusieurs reprises. A 6h52, il aurait été déverrouillé par une action humaine, avant d’être soudainement déconnecté du réseau à 7h48. Depuis, celui-ci est introuvable. Grâce à cette nouvelle expertise, il a été mis en avant le fait qu’il se trouve juste à “côté de la maison, voire à l’intérieur, indique le média. Une hypothèse qui élimine celle d’un départ volontaire de la jeune femme. “On suppose qu’elle est restée au domicile conjugal et qu’elle y a été tuée“, a affirmé Maître Philippe Pressecq. Cette expertise vient chambouler l’enquête notamment puisque les auteurs déclarent être sûrs de ce qu’ils ont trouvé. “Le degré de discrimination est d’autant plus fort que le nombre de relais autour de Cagnac-les-Mines est grand“, ont-ils d’abord expliqué avant d’ajouter qu’il y en a “douze. Les résultats sont solides“. Delphine Jubillar n’a-t-elle finalement jamais quitté son domicile ?
Le téléphone de Delphine Jubillar, un objet toujours introuvable
Le téléphone de la jeune femme est un élément central de l’enquête. Pour rappel, le corps de Delphine Jubillar n’a jamais été retrouvé et aucun indice n’a permis de découvrir ce qui a pu lui arriver. Les enquêteurs s’appuient donc sur le Huawei P30 Pro de l’infirmière de 33 ans pour essayer de comprendre ce qui est arrivé la nuit de sa disparition. Celui-ci a été activé au moins à six reprises. Introuvable, les experts ont toutefois pu avoir accès au compte Google de la jeune femme et l’utilisation de celui-ci est suspecte. “Il a été activé entre 0h07 et 6h52“, avait d’abord expliqué le Parisien avant que des précisions soient apportées : “Activation de l’application WhatsApp (0h09), caméra WhatsApp activée (1h33), multiples déclenchements de l’interface de l’appareil (0h07, 1h03, 6h52)“. La dernière utilisation de celui-ci, à 6h52, avait posé problème puisque, à cette heure précise, Cédric Jubillar était en présence des gendarmes à son domicile, après avoir signalé la disparition de son épouse.
Ces nouvelles expertises viennent mettre à mal le témoignage de Cédric Jubillar mais, selon ses avocats, celles-ci “n’apportent rien“, a affirmé Jean-Baptiste Alary, un de ses avocats. “Le Net monitoring, on n’a jamais vu ça dans un dossier d’instruction“, a-t-il rappelé avant d’ajouter : “Si on avait les moyens techniques de localiser un téléphone à quelques mètres près, pourquoi cela ne serait pas utilisé dans tous les dossiers criminels. Si on sait où est le téléphone, pourquoi n’est-on pas allé le chercher ?“, s’est-il demandé ensuite. Selon ses propos, il y a eu un “nombre incalculable de perquisitions, des investigations très poussées de l’IRCGN, ils l’auraient trouvé depuis le temps. Là, ce sont des gendarmes qui ont réalisé ce rapport technique, il est fait par la gendarmerie, pour la gendarmerie, avec la gendarmerie“, s’est-il énervé avant de préciser qu’il préfère s’appuyer sur les premières analyses qui ont montré que le mobile avait été activé à plusieurs reprises dans la nuit. Une nouvelle expertise qui pose problème et risque de faire beaucoup parler dans les prochains jours.
Cédric Jubillar : quand va-t-il être entendu par les juges ?
Depuis le début de cette affaire, Cédric Jubillar ne cesse de clamer son innocence. Le père de famille espère retrouver sa liberté et il a été entendu à plusieurs reprises par les enquêteurs et les juges. Il a formulé de nombreuses demandes de remise en liberté, toutes rejetées à ce jour. Il va de nouveau être entendu ce vendredi 23 septembre par le juge d’instruction chargé de l’affaire. Un interrogatoire qui peut être décisif puisqu’il s’agit du premier depuis février dernier. Le père de famille va devoir s’expliquer sur de nombreux sujets et notamment les nouvelles analyses dévoilées au fil des mois. Apportera-t-il les réponses nécessaires pour retrouver le corps de Delphine Jubillar ?