Par Marine T.
Selon les informations de RTL, datées du 20 septembre 2022, la version apportée par Cédric Jubillar concernant le soir de la disparition de son épouse, Delphine Jubillar, vient de subir un nouveau revers. La raison : une expertise menée sur le téléphone portable de la disparue.
Où est passée Delphine Jubillar ? C’est la question qui reste sans réponse depuis la nuit du 15 au 16 décembre 2020. Pour l’heure, c’est son mari, Cédric Jubillar, qui est le principal suspect. Même s’il ne cesse de crier son innocence, les juges ont estimé qu’il y avait trop d’incohérence dans sa version des faits et ont décidé de le mettre en examen et de le placer en détention provisoire pour le meutre de son épouse, en juin 2021. Une nouvelle information de RTL, datées du 20 septembre 2022, ne devrait pas l’arranger. Elle concerne une expertise menée sur le téléphone portable de Delphine Jubillar. Les premiers éléments de l’enquête assuraient que le téléphone portable de l’infirmière disparue avait constamment borné sur un relais situé à deux kilomètres du domicile du couple, avant de se couper du réseau à 7h48 sans être jamais retrouvé.
C’est à partir de cette information qu’un périmètre de recherche a été déterminé. Seulement, une nouvelle expertise menée durant l’été 2022, selon nos confrères de RTL, a changé la donne. Il s’agit d’un “net monitoring”, une analyse poussée de la couverture des relais téléphoniques dans une zone donnée. Cette analyse permet d’obtenir un positionnement bien plus précis du téléphone de la disparue. Ainsi, selon les conclusions, l’expertise “tend à indiquer” que le portable est resté positionné à proximité immédiate du domicile du couple, rue Yves Montand, à Cagnac-les-Mines. Il apparaît toujours que l’appareil a été définitivement éteint à 7h48.
Les avocats de Cédric Jubillar rejettent cette nouvelle analyse
Si les enquêteurs préfèrent rester prudents devant cette nouvelle information, elle a tout de même été qualifiée de “forte” concernant le “degré de discrimination“, évoquant sa fiabilité. “Ils ont sélectionné avec un expert huit points dans Cagnac-les-Mines et seuls deux, dans la rue Yves Montand au niveau de la maison des Jubillar, sont compatibles avec les cellules activées sur les treize relais téléphoniques de la zone dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020“, peut-on encore lire chez nos confrères de RTL.
Immédiatement, les avocats de Cédric Jubillar sont sortis du silence pour critiquer cette nouvelle analyse. Ils en dénoncent la “fiabilité et la méthodologie“. Pour maitre Emmanuelle Franck, contactée par RTL, “la méthodologie utilisée, le net monitoring, n’est utilisée dans aucun dossier criminel, pour une bonne raison, c’est qu’elle n’est absolument pas fiable“. Elle a assuré dans un second temps qu’il n’y avait aucune nouvelle avancée avec ce élément : “Nous le saurions si nous pouvions localiser de manière aussi précise un téléphone portable, ce serait utilisé depuis des années par les enquêteurs. L’expert dit lui-même qu’il faut prendre ses conclusions avec beaucoup de réserve, et donc on en revient à ce qu’on sait c’est que le téléphone active une cellule située à deux kilomètres du domicile“.
Cédric Jubillar va être interrogé le 23 septembre 2022
Le 23 septembre 2022, Cédric Jubillar sera une nouvelle fois entendu dans ce dossier. Il devrait sans doute être interrogé sur cette nouvelle analyse, si les magistrats estiment qu’elle est suffisament solide. D’après les premières analyses du téléphone, il aurait été dévérouillé par une “action humaine” à 6h52 du matin, soit près de trois heures après que Cédric Jubillar a appelé la gendarmerie à 4h09 pour signaler la disparition de son épouse du domicile. Pour le défense du principal suspect, il est impossible que ce soit leur client qui ait eu cette action puisqu’il était avec les gendarmes, entre 6h30 et 7h10. “Il ne peut (donc) pas se servir du téléphone même s’il l’avait conservé, d’autant qu’il ne dispose pas du code de déverrouillage qui venait d’être changé par Delphine“, avait-ils affirmé.
Cédric Jubillar reste présumé innocent des faits qui lui sont reprochés.