INFO BFMTV – Le parquet de Paris a classé sans suite la plainte déposée contre la ministre des Collectivités territoriales pour infraction “insuffisamment caractérisée”.
Des propos polémiques, mais qui ne passeront pas en l’état par la case justice. La plainte déposée contre Caroline Cayeux, ministre des Collectivités territoriales, après ses propos polémiques sur les personnes homosexuelles tenus début juillet, a été classée sans suite le 30 août, a appris BFMTV ce mercredi de sources concordantes.
La démarche avait été initiée, le 13 juillet, par six associations luttant contre l’homophobie qui avait saisi la justice pour “injure publique envers un groupe de personnes à raison de l’orientation sexuelle”. Il s’agissait des associations Stop Homophobie, Mousse, Sports LGBT, Education LGBT, Familles LGBT et Adheos.
Ces associations accusaient la ministre d’avoir tenu des propos homophobes en 2013 et de les avoir maintenus juste après son entrée au gouvernement d’Élisabeth Borne. Invitée à se justifier sur ces propos tenus en 2013 sur le caractère “contre nature” du mariage pour tous et l’adoption pour les couples de même sexe, Caroline Cayeux avait ainsi déclaré avoir “beaucoup d’amis parmi ces gens-là” tout en maintenant ses propos antérieurs.
Prise dans la polémique, elle avait été ensuite contrainte de rétropédaler et de présenter ses excuses. Mais n’avait pas évité la publication d’une tribune appelant à sa démission signée par plusieurs parlementaires de la majorité. Sur le plateau de Quotidien le 31 août, Élisabeth Borne, la Première ministre, avait encore dû prendre sa défense, en assurant que Caroline Cayeux “n’est pas homophobe”.
Selon les informations de BFMTV, le parquet de Paris a donc classé la plainte sans suite estimant que l’infraction était “insuffisamment caractérisée”. La loi sur l’injure étant stricte et les propos initiaux datant de 2013, il aurait fallu que Caroline Cayeux répète ses propos pour que l’infraction tienne. Or, elle n’a fait que “les maintenir”.
Contacté par BFMTV, l’avocat des six associations engagées dans ce combat indique qu’elles réfléchissent actuellement à l’éventualité de déposer une nouvelle plainte avec constitution de partie civile. Ce qui entraînerait automatiquement la nomination d’un juge d’instruction.