La maire de la commune où résidait le Britannique, dans la Creuse, confie à BFMTV avoir signalé à la police que son épouse vivait recluse. L’escroc reste encore introuvable.
L’escroc britannique, reconverti comme éleveur de chiens, reste introuvable après quatre jours de traque. En fuite après avoir renversé deux gendarmes dans la Creuse, Robert Hendy-Freegard, 51 ans, a laissé derrière lui sa femme qui vit recluse dans la commune de Vidaillat depuis 2015.
“Elle était chez elle en permanence”, se souvient Martine Laporte, maire de la commune, au micro de BFMTV.
“J’ai rencontré plusieurs fois les gendarmes à ce sujet et ils me disaient toujours qu’ils ne pouvaient pas intervenir puisque Madame ne se plaignait pas et ne demandait rien”, explique-t-elle.
Jeudi dernier, à l’occasion d’un contrôle sanitaire dans l’élevage, Robert Hendy-Freegard renverse deux gendarmes avec son véhicule avant de disparaître. Fracture au tibia, plaies au visage: les deux membres des forces de l’ordre sont gravement blessés.
“Tous deux ont été hospitalisés”, indique à BFMTV le lieutenant-colonel Dimitri Lehaire, commandant du groupement de gendarmerie de la Creuse.
Il précise qu’un troisième gendarme a également “dû retourner à l’hôpital pour des blessures qui se sont révélées”. L’Anglais était installé en France depuis 2015 avec sa compagne Sandra Clifton. Tous deux s’occupait d’un élevage illégal de près de 30 chiens.
L’ex-escroc n’est pas un inconnu en Angleterre où il est surnommé “le marionnettiste”. Dans les années 90, et jusqu’à son arrestation en 2002, l’homme se fait passer pour un espion du MI5, pour arnaquer des femmes, à qui il avait soutiré un total de plus d’un million de livres.
Il est condamné en 2005 à la prison à perpétuité pour enlèvement, tromperie, vol sur des étudiants et des femmes avant d’être finalement libéré en appel en 2009.
Le parquet de Guéret a ouvert une enquête pour tentative d’homicide volontaire sur personne dépositaire de l’autorité publique.