Un homme de 22 ans a été condamné le 16 août au tribunal de Charleville-Mézières dans les Ardennes à huit mois de prison avec sursis pour avoir déclenché deux incendies le 12 août à Châtelet-sur-Retourne, à 35 km de Reims, dans les Ardennes, rapporte France Bleu Ardennes.Ce sont cinq adolescents, en balade à vélo, qui ont donné l’alerte. Ils ont croisé le jeune homme qui marchait à une allure rapide et titubait. Plus loin, ils aperçoivent de la fumée, tentent d’arrêter le feu avec de la terre, sans effet. Ils contactent alors les secours.Une fois sur place, les pompiers et les gendarmes constatent deux départs de feu. L’incendie qui s’est propagé sur 110 m de long commençait déjà à s’étendre à la lisière du bois. Trois véhicules incendie et huit sapeurs-pompiers volontaires pour venir à bout des flammes. Le suspect de 22 ans a été retrouvé un peu plus loin, inconscient et ivre. Trois briquets, dont un type chalumeau, et de l’essence à briquet ont été retrouvés sur lui.« Je ne suis pas un criminel, ni un pyromane »Durant son audition par les gendarmes, le jeune homme avait l’air d’avoir du mal à reconnaître les faits, expliquant que le feu avait sûrement pris à cause de son mégot de cigarette, avant de tout avouer. Lors de sa comparution immédiate au tribunal, il justifie ses actes par son état d’ébriété qui ne lui a pas permis de se rendre compte de la gravité des faits. « Je ne suis pas un criminel, ni un pyromane », affirme l’homme de 22 ans. Justifications auxquelles la procureure a martelé « l’alcool n’est pas une circonstance atténuante ! ». Elle a ensuite, requis dix-huit mois de prison, dont six fermes, avec maintien en détention.Remboursement des frais de secoursLe jeune homme a finalement été condamné à huit mois de prison assorti d’un sursis probatoire de deux ans. Il doit également rembourser les frais de secours engagés par le SDIS pour éteindre l’incendie, soit plus de 750 euros.Quatre incendies d’origine criminelle près d’une même route de la SommeJusticeIncendies : Une vingtaine de pyromanes présumés arrêtés par la police depuis le début de l’été