L’individu est passé en comparution immédiate ce mardi après-midi à Charleville-Mézières. Il était suspecté d’avoir mis le feu à un chemin forestier, en état d’ébriété.
Reconnu coupable de l’incendie d’un chemin forestier. Jugé en comparution immédiate ce mardi au tribunal de Charleville-Mézières, un jeune homme a écopé de 8 mois de prison avec obligation de soins et 1350 euros d’amende pour avoir allumé un feu en lisière d’une forêt vendredi dernier, au niveau du Châtelet-sur-Retourne, dans les Ardennes.
L’individu, âgé de 22 ans, a été repéré par un groupe de cyclistes qui a donné l’alerte après avoir remarqué son comportement étrange, près du feu qui courait sur une bande de 2 mètres de large et 100 mètres de long.
Le pensant intoxiqué par la fumée, les pompiers ont voulu porter secours au jeune homme, avant de se rendre compte de sa possible implication. L’individu, très alcoolisé, avait en sa possession une fiole de 100 millilitres d’essence ainsi que trois briquets.
Lors de sa garde à vue, vendredi après-midi, il a rapidement reconnu les faits. Il a ensuite été présenté au parquet dimanche et placé en détention provisoire en attendant son passage devant le tribunal, au motif de “destruction d’un bien appartenant à autrui par un moyen de nature à créer un danger pour les personnes”.
Sans casier judiciaire et jusque-là inconnu de la justice, le jeune homme encourait cependant jusqu’à 10 ans de prison ferme pour les faits qui lui étaient reprochés.
Lors de l’audience, ce mardi, il s’est dit désolé de son geste, arguant de son état d’alcoolémie au moment des faits. Promettant d’arrêter de boire, il n’a pas su expliquer les raisons de son passage à l’acte.
“Vous connaissez l’actualité. Même un mégot peut brûler des hectares, et vous vous mettez de l’accélérant”, a tancé le procureur, soulignant le “manque de respect” envers les pompiers que constitue ce geste dans un contexte de sécheresse et d’incendies à répétition en France.
“Le fait d’avoir bu ne justifie aucunement le geste, au contraire, c’est une circonstance aggravante”, a-t-il poursuivi, requérant 18 mois de réclusion dont 12 fermes.
Le prévenu a finalement été condamné à 8 mois de prison dont deux avec sursis probatoire. En sus de l’amende 1350 euros, il s’est vu interdire tout port d’arme pendant deux ans. Compte tenu de sa situation sociale et de sa dépendance à l’alcool, il devra avoir un suivi. Selon nos informations, depuis le début de l’été, 25 personnes suspectées d’être des pyromanes ont été arrêtées.